Le Plan de restructuration et de relance du secteur de l’énergie dit «Plan Takkal» pensé par le régime de Wade et qui devait s'étendre sur la période 2011-2015 a été un gouffre à milliards. C’est la conclusion de l'Inspection générale d'Etat (Ige) qui l’a fait remarquer dans son rapport public sur l'état de la gouvernance et de la reddition des comptes 2014.
Une des limites du Plan Takkal, note l’Ige, se trouve dans la disproportion entre les moyens engagés et les objectifs atteints. L’On se demande si les 900 milliards FCfa injectés dans le sous-secteur de l’électricité, entre 2011 et 2013, ont entraîné des mutations réellement positives sur le plan structurel et durable.
L’Ige répond par la négative. Selon cette structure, entre 2011 et 2012, 120 milliards FCfa en combustible et 30 milliards FCfa pour la location de groupes électrogènes ont été dépensés, au détriment des investissements structurels attendus. Aussi, en 2011, le fonds a emprunté auprès de la Banque atlantique du Sénégal, un montant de 34 milliards FCfa qu’il a rétrocédés à la Senelec aux conditions de l’emprunt, pour lui permettre d’apurer ses arriérés vis-à-vis de la Sar et de la Société International trading oil and commodities (Itoc). A cette occasion, relève le rapport de l'Ige, des frais et commissions de 815 millions FCfa ont été prélevés au bénéfice de la banque et du «Conseiller financier et lead arrangeur Blackpearl Finance», dans des conditions qui fondent une présomption de collusion d’intérêts, d’autant que le Commissaire aux Comptes du Fse conteste le bien-fondé de ces frais et commissions en estimant que l’intervention d’un conseiller financier n’était pas nécessaire dans l’opération.
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