3 300 ha de riz de contre-saison chaude : Les riziculteurs de Matam prêts à relever le défi de la sécurité alimentaire
Un comité régional de développement (CRD) a rassemblé autour du gouverneur de Matam, ce week-end, des autorités administratives et territoriales, des partenaires financiers et des producteurs de la région, à l’occasion de la cérémonie de lancement de la campagne de contre-saison chaude 2026.
Avec des emblavures de 2 800 ha de riz, avec près de 17 000 t de paddy récoltées, la campagne de contre-saison chaude 2025 a permis d’obtenir des résultats appréciables fort magnifiés par les acteurs, surtout les producteurs. Un challenge qu’entendent relever les riziculteurs de la région de Matam qui se sont engagés à ensemencer 3 300 ha pour la campagne de contre-saison 2026 prévue de janvier à juin, soit 500 ha de plus que la dernière campagne chaude.
La campagne de contre-saison chaude 2026 lance la mise à exécution du contrat programme de la riziculture signé par le ministère de l’Agriculture et le Comité interprofessionnel du riz, en septembre, aux assises nationales de la filière tenues à Saint-Louis, en janvier 2025.
Après une campagne hivernale marquée par les crues du Sénégal (inondations, dégradation de parcelles, pertes de culture), la contre-saison chaude est une alternative pour de nombreux producteurs qui ont subi plusieurs dommages.
Les riziculteurs ont saisi ce CRD pour se prononcer sur les défis et les contraintes sur la maîtrise de l'eau, les coûts élevés de l’énergie électrique, l’insuffisance des équipements agricoles, la vétusté des motopompes, la dégradation des parcelles et des canaux d’irrigation, et la gestion des oiseaux granivores, ainsi que la faible quantité de l’engrais et l’insuffisance des semences certifiées, entre autres.
Autant de questions qui interpellent la Saed qui déploie déjà, selon les officiels du secteur, des mesures dans la sécurisation de l’eau, la disponibilité des intrants, la mobilisation du matériel agricole ainsi que la réhabilitation des aménagements endommagés.
« Le contrat programme a consigné toutes les contraintes, après avoir diagnostiqué et identifié des leviers sur lesquels il faudra s’appuyer pour une valorisation des productions afin de contribuer de manière adéquate aux objectifs de la souveraineté alimentaire », de l’avis du représentant du directeur général de la Saed, Paul Marie Faye.
Le directeur au développement et de l'appui aux collectivités territoriales de la Saed, Abou Sall, a rassuré les producteurs sur les mesures qui seront prises par la Saed et ses partenaires, sous l’impulsion du ministère de tutelle pour rendre l’agriculture plus performante et résiliente dans la région.
Exhortant les riziculteurs à se projeter sur l’avenir, il leur a demandé de redoubler d’efforts dans le respect du calendrier cultural, l’usage des équipements agricoles et l’entretien des rizières.
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