Les limiers du commissariat de police de la capitale du Fouladou ont hérité hier d'une singulière affaire de drogue, incriminant le Président de la communauté rurale (Pcr) de Dialambéré, une localité sise dans la région de Kolda. Moussa Baldé, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a été interpellé hier, vers 15 heures par les hommes du commissaire Bécaye Diarra, pour détention de drogue, et conduit à la police.À l'origine de cette interpellation effectuée devant une foule de curieux, une dénonciation auparavant effectuée par un anonyme, qui a avisé les limiers de l'existence de la drogue dans la caisse arrière de la 4x4 double cabine du Pcr, Moussa Baldé, stationnée aux abords de la mairie de Kolda. Au terme de cette dénonciation faite au téléphone, les hommes du commissaire Diarra se sont déportés sur ledit emplacement et sur la base des indications données sur ledit véhicule, ils sont parvenus à la localiser. Ceci étant, les policiers ont décidé de passer au peigne fin, la 4x4 en question. Sur ce, ils ont pu découvrir que les portes de la double cabine étaient fermées à clé. Ils se sont alors rabattus du côté de la caisse arrière de la 4x4. Là, ils ont mis la main sur le chanvre en question, mis sous cornet et soigneusement dissimulé entre quelques bagages. Ceci étant, les policiers ont cherché à retrouver le Pcr qui, à ce moment-là, se trouvait dans le bureau de l'adjoint au maire de Kolda. Interpellé, il a été conduit au poste de police pour audition. Mis devant les faits, Moussa Baldé qui a marqué sa surprise, a renseigné aux limiers qu'il ne fume même pas de la cigarette, a fortiori du chanvre indien. Très en verve, il a argué qu'il aurait compris que la drogue soit à la limite retrouvée dans l'une des cabines avant de son véhicule. Ce qui, selon lui, ne pouvait être le cas, puisqu'en prenant congé de son véhicule, il avait pris le soin de verrouiller les portes. Quant à la caisse de la 4x4 où a été retrouvée la drogue, il a indiqué qu'il ne pouvait nullement en assumer la paternité ce, d'autant plus que n'importe qui pouvait y déposer n'importe quoi et s'en aller tranquillement. Face à ce raisonnement constant et logique, le commissaire Diarra qui n'avait sous la dent la moindre preuve à charge, a mis son hôte en liberté, non sans mettre sous scellé la drogue saisie. Ceci étant, le parquet de Kolda a été saisi de l'affaire, à titre d'information.