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Contrefaçon d'oeuvres musicales Deux faussaires coincés, 255 Cd saisis

Auteur: B Hann

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Mus par l'appât du gain facile, certains individus n'hésitent pas à reproduire les oeuvres des artistes pour les revendre, loin de se soucier du préjudice énorme qu'ils font subir à ces derniers. Seulement, s'ils se font alpaguer, c'est un séjour tous frais payés à la citadelle du silence qui leur est offert. Les artistes dont les oeuvres sont régulièrement reproduites illégalement et qui crient sur tous les toits qu'ils n'ont aucun moyen pour se protéger contre le piratage, doivent pousser un ouf de soulagement et pour cause. En effet, depuis quelque temps les hommes en bleu de Thiaroye mènent une croisade contre les faussaires et autres revendeurs qui non seulement leur causent un énorme préjudice mais ruinent l'économie du pays. Après avoir démantelé un vaste réseau de contrefaçon d'oeuvres musicales qui avait installé son quartier général au centre ville de Dakar précisément à la rue Grasland, opération qui s'était soldée par la saisie d'un important matériel de gravage et d'une centaine de Cd, ils ont réussi un autre coup mais cette fois-ci à la Médina. Suite à une information de première main les informant d’une reproduction en très grande quantité de produits musicaux, les éléments de l'adjudant Ali Konté ont débarqué à la rue 10 angle 29 le 26 avril. Bénéficiant de l'effet de surprise, ils ont pris dans leurs filets deux bonshommes qui ont pour noms, Daouda Diop la vingtaine consommée et Bachir Gaye d'un an son aîné. Ils détenaient par dévers eux deux cent cinquante-cinq Cd contrefaits qu'ils s'apprêtaient à écouler dans le marché. Embarqués manu militari dans le panier à salade et conduits à la brigade, les deux interpellés n'ont eu d'autre alternative que de passer à table devant les enquêteurs." C'est une contrainte conjoncturelle qui m'a poussé à reproduire frauduleusement les oeuvres d'autrui pour les revendre. Cela constitue ma seule source de revenu et je parviens ainsi à satisfaire certains de mes besoins avec l'argent que j'y gagne" a affirmé Daouda Diop. Son co-interpellé a embouché la même trompette." Je me suis lancé dans cette activité parce que je n'avais pas le choix pour faire autre chose. Je suis conscient que c'est interdit, je le regrette et sollicite l'indulgence de la justice" a-t-il déclaré. Au terme de la mesure de garde-à-vue, ils ont fait une brève escale chez le procureur pour être inculpés du délit de contrefaçon d'oeuvres musicales avant qu'on ne leur déroule le tapis rouge jusqu'à cent mètres dans l'attente de leur passage dans le box des accusés.

Auteur: B Hann
Publié le: Mercredi 03 Mai 2006

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