Le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ibrahima Thiam, alerte sur la faiblesse du tissu économique local.

La Casamance, pourtant dotée d’un fort potentiel agricole, halieutique, forestier, artisanal et touristique, demeure l’un des pôles économiques les moins dynamiques du pays. C’est le constat dressé à l’issue des concertations régionales tenues à Ziguinchor, réunissant les acteurs économiques des trois régions de la Casamance naturelle : Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ibrahima Thiam, a souligné que malgré la diversité et la richesse des ressources locales, cette zone peine à transformer ses atouts en véritables leviers de développement. « Malgré toutes ces potentialités, le taux économique du Pôle Sud reste globalement faible », a-t-il regretté.

Les données issues du dernier recensement général des entreprises confirment cette faiblesse : sur les 407 882 unités économiques recensées au niveau national, Sédhiou, Ziguinchor et Kolda n’en comptent respectivement que 3,44 %, 3,46 % et 5,19 %, soit moins de 20 % pour l’ensemble de la Casamance.

Pour M. Thiam, cette situation ne reflète pas les « fortes ambitions du chef de l’État et du Premier ministre » pour cette région au potentiel immense. Il a indiqué que ces concertations visent à identifier les obstacles au développement des petites et moyennes entreprises (PME) et industries (PMI) locales, en vue de l’élaboration d’une stratégie de promotion et de renforcement du tissu économique du Sud.