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Crise dans le secteur du BTP : Les cimentiers alertent

Auteur: Léna Thioune

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La cimenterie n’échappe pas à la crise économique. Après des années de croissance soutenue, le secteur connaît une contraction significative : -1 % en 2024, -11 % sur les cinq premiers mois de 2025, selon les chiffres de l’ANSD. « Le marché sénégalais consomme 7 millions de tonnes par an, l’export en représente un million, mais les capacités installées dépassent les 14 millions de tonnes. Nous sommes en sous-capacité », alerte Ousmane Mbaye, invité de l’émission Seneweb Eco de ce dimanche 3 août.
Le président de la Chambre des mines du Sénégal souligne par ailleurs la fermeture de certains marchés d’exportation, comme la Gambie, qui a augmenté ses droits de douane de plus de 500 %, en contradiction avec les règles de la CEDEAO. La situation sécuritaire au Mali, autre débouché important, complique aussi les choses. « Le Sénégal exporte aussi beaucoup au Mali. Avec les enjeux et les difficultés sécuritaires, cela rend beaucoup plus difficile l’exportation vers ces pays », a dit M. Mbaye.Sur l’arrêt des chantiers, « il faudra aussi une communication très claire avec le gouvernement, car il y a toujours une certaine confusion. Il y a beaucoup de communiqués, ce n’est pas trop clair. À un certain moment, il faudra une communication définitive pour expliquer où en est le processus, afin que les gens puissent commencer à travailler. Parce que, tout de même, cette crise commence à durer depuis l’année dernière. Et cela a fortement impacté le secteur industriel dans son ensemble », regrette le président du Syndicat professionnel des industries du Sénégal (SPIS).Par ailleurs, le directeur général de Dangote Cement se dit également pénalisé par l’homologation du prix du ciment, pourtant réduit par l’État en 2024. « Le ciment représente à peine 12 % du coût global d’une construction, mais c’est le seul produit du BTP encadré aussi strictement », dit Ousmane Mbaye.Enfin, la dette intérieure de l’État vis-à-vis des entreprises du BTP, estimée à plus de 300 milliards de francs CFA, pèse lourdement. « Quand le BTP ne marche pas, le ciment non plus. » L’impact sur l’emploi est déjà visible, et les effets d’entraînement sur toute l’économie sont redoutés. Le secteur attend le règlement d’au moins 100 milliards de cette dette comme annoncé, même si cela reste insuffisant pour un redémarrage global.
Auteur: Léna Thioune
Publié le: Lundi 04 Août 2025

Commentaires (5)

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    Lami il y a 1 mois

    Bougredane moy Bougredandouille, Bougredandouille moy bougredane donc bougredane et Bougredandouille ne font qu'un !

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    reply_author il y a 1 mois

    Cqfd

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    BTP Sénégal il y a 1 mois

    Le secteur du BTP est mort, ça il faut le reconnaître et ce régime l'a tué.
    Tous les Sénégalais de ce secteur devraient organiser des marches pacifiques , surtout les chefs d'entreprises !
    L'Etat ne fait que bluffé avec des mesures sans suivi. Bientôt même les résidus du secteur vont disparaitre !!!

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    il y a 1 mois

    ce secteur est mort et tout ce qui gravitait autour jusqu au vendeur de beignets a côté du chantier...pauvre pays

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    il y a 1 mois

    Il y a beaucoup de communiqués, ce n’est pas trop clair.
    des médiocres, assumez !!

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    il y a 1 mois

    Payez vos arriere d'impots! L'etat va aussi couper vos subventions qui durent trop longtemps.
    il n'y a a=qu'au Senegal ou un ouveau aligne ses prix. LE ciment doit etre bcp moins chere avec 3 usines.

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    reply_author il y a 1 mois

    4 avec CIMAF

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    reply_author il y a 1 mois

    Toi tu n'as rien compris.

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