Démolitions "illégales" à Tivaouane Peulh : Les victimes accusent la SIPRES et la DSCOS de violation de la loi
Des centaines de constructions ont été rasées par des bulldozers lourdement escortés, du 10 au 12 décembre 2025. Les propriétaires dénoncent des actions "sans sommation et sans décision de justice", en violation directe du Code de l'urbanisme et de la jurisprudence de la Cour suprême.
Une vague de démolitions massives et brutales a frappé Tivaouane Peulh Nord, du 10 au 12 décembre 2025, provoquant l'indignation et la colère des habitants. Menées par la Société immobilière de promotion et de résidence du Sénégal ( SIPRES) avec l’assistance de la Direction de la surveillance, du contrôle et de l’occupation des sols (DSCOS), ces opérations sont dénoncées par les victimes qui les qualifient d'"irrégulières" et "manifestement illégales".
Sous les ordres du commandant Sané, directeur général adjoint de la DSCOS, des centaines de constructions, allant de simples fondations à des bâtiments à étages, ont été rasées en quelques jours.
Les habitants affirment avoir été pris au dépourvu par la brutalité de l’intervention et rappellent que le commandant Sané avait donné des assurances publiques « qu'aucune construction ne sera démolie sans le respect des prescriptions légales ».
La SIPRES justifie son action en revendiquant un droit au bail sur 60 ha du titre foncier 6435/R. Cependant, les victimes contestent la légalité des démolitions extrajudiciaires, s'appuyant sur le droit et la jurisprudence sénégalais. « L’Administration ne dispose pas d’un pouvoir général de démolition. Toute atteinte au droit de propriété doit être autorisée par le juge» , rappellent les victimes, citant la position réitérée de la Cour suprême.
Pour elles, l'article 92 du Code de l’urbanisme stipule que « toute démolition d’une construction irrégulière doit être ordonnée par une décision de justice, sauf lorsqu’elle concerne le domaine public ».
Les personnes affectées accusent la DSCOS et la SIPRES d'être en totale infraction avec le cadre légal, puisque le site concerné relève d’un titre foncier privé.
Une opération privée au détriment des citoyens
Les impactés annoncent qu'ils vont saisir les plus hautes autorités pour obtenir gain de cause. Ils dénoncent avec virulence cette opération menée au profit d’une société privée, la SIPRES, au détriment de citoyens déjà installés sur le site.
Les habitants alertent sur les tensions sociales que ces démolitions, perçues comme une "injustice flagrante" , risquent d’aggraver.
Commentaires (8)
L'administration Sénégalaise n'est pas du tout compétant . T'a trop de corruption , mais a mon humble avis Sonko n'a rien à voir
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