Journée mondiale de la vasectomie : Briser les tabous autour de la contraception masculine au Sénégal
Chaque 12 novembre, le monde célèbre la Journée mondiale de la vasectomie, une occasion de sensibiliser sur cette méthode contraceptive masculine encore largement méconnue ou mal comprise. Au Sénégal, comme dans la plupart des pays africains, la vasectomie reste un sujet tabou, entouré de préjugés culturels et de désinformation, alors même qu’elle constitue une option sûre, efficace et durable pour la planification familiale.
La vasectomie est une intervention chirurgicale mineure qui consiste à bloquer les canaux déférents, empêchant ainsi les spermatozoïdes d’être émis dans le sperme. Réalisée sous anesthésie locale, la procédure dure en moyenne 15 à 20 minutes et n’affecte ni la virilité, ni la performance sexuelle, ni le plaisir. Dans certains cas, elle peut même être réversible.
Une responsabilité partagée encore timide
Au Sénégal, la planification familiale est encore perçue comme une responsabilité féminine, malgré les efforts de sensibilisation menés par le ministère de la Santé et les organisations partenaires. Les statistiques nationales montrent que les méthodes contraceptives masculines — préservatif ou vasectomie — restent marginales, avec un taux d’adoption inférieur à 1 %.
« Beaucoup d’hommes pensent que la vasectomie rend impuissant ou “moins homme”, ce qui est totalement faux », explique un agent de santé du district de Dakar-Ouest. « Il s’agit d’une méthode de coresponsabilité, qui montre que les hommes peuvent aussi s’impliquer activement dans la régulation des naissances. »
Entre tabous et ouverture progressive
Dans plusieurs régions du pays, la question touche au cœur des normes sociales et religieuses. Le contrôle de la fertilité masculine est souvent mal perçu, voire associé à une atteinte à la virilité. Pourtant, de plus en plus d’acteurs communautaires, de religieux et d’associations de santé travaillent à lever ces résistances culturelles.
Des initiatives locales, notamment à Dakar, Thiès ou Saint-Louis, intègrent désormais la sensibilisation à la vasectomie dans les campagnes de santé reproductive, avec des témoignages d’hommes ayant franchi le pas. Ces derniers mettent en avant la liberté, la sérénité et la solidarité conjugale qu’ils y ont gagnées.
La Journée mondiale de la vasectomie rappelle qu’une planification familiale équilibrée ne peut se construire sans la participation active des hommes. Dans un pays où le taux de fécondité reste élevé (environ 4,5 enfants par femme selon l’ANSD) et où les besoins non satisfaits en contraception persistent, promouvoir la vasectomie, c’est aussi favoriser l’autonomisation des couples et réduire la pression sur le système de santé. Plus qu’une intervention médicale, la vasectomie symbolise une nouvelle forme de responsabilité partagée dans la santé reproductive, une évolution nécessaire pour bâtir des familles plus épanouies et des sociétés plus équitables.
Commentaires (9)
Mais non, vous etes là avec vos pensées d’arriérés, si je me tape encore une minette à 70ans, je pourrai pas l’engrosser, té gua am une équipe d’enfant ba paré! Chtipiri…, lou khoumbal sén thiaya yi rék, béne empathie amoléén ko
Mais non,
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