Le Sénégal a franchi une nouvelle étape dans sa quête d’équité sociale et sanitaire avec la tenue, ce lundi 6 octobre 2025, de la cérémonie de validation politique de la Stratégie Nationale de Développement des Mécanismes d’Adhésion Systématique des Travailleurs de l’Économie Informelle à l’Assurance Maladie Universelle (AMU). Organisée à l’hôtel King Fahd de Dakar, cette initiative, saluée par les partenaires techniques et financiers, notamment la Banque Mondiale, est portée par une forte volonté politique du gouvernement.La rencontre a réuni des représentants des ministères sectoriels, des syndicats, des mutuelles, des organisations de travailleurs de l’informel, ainsi que le ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, autour d’un objectif commun : garantir l’accès à la santé pour tous.

Une couverture sanitaire, un droit fondamental

La ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a rappelé l’objectif de cette cérémonie tout en soulignant les points marquants de la validation politique de cette stratégie. « La couverture sanitaire n’est pas idéale mais un droit fondamental. Nous avons l’obligation de la rendre effective pour chaque citoyen, quelle que soit sa situation professionnelle. La validation de ce document stratégique est un point de départ qui permettra de renforcer la protection en santé des travailleurs de l’économie informelle, mais également d’améliorer le taux de couverture sanitaire universelle, projeté à 75 % à l’horizon 2029. »Un projet structuré pour l’inclusionLe conseiller technique du ministre de la Famille, Djibril Faye, a évoqué l’importance de ce projet. « Le processus existe depuis plus d’un an, donc il est primordial de le mettre en avant cette année. C’est toute une équipe qui a travaillé sur l’ensemble des stratégies de validation de ce document. Les commerçants, les marchands ambulants, les chauffeurs auront désormais une couverture sanitaire grâce à cette validation. »

Un appui international pour une mise en œuvre efficace

Adam Dramane Bathiabi, représentant des partenaires, a affirmé : « Nous soutenons pleinement cette démarche, car elle répond à un double impératif : protéger les populations vulnérables et renforcer la viabilité du système de santé. L’économie informelle est un pilier de la résilience sociale au Sénégal. »La Banque Mondiale, partenaire technique du Sénégal sur plusieurs programmes de santé, s’est engagée à accompagner la mise en œuvre opérationnelle de cette stratégie, notamment à travers un appui financier et technique, mais aussi en facilitant l’échange de bonnes pratiques à l’échelle régionale.