CAN-2025 : Habib Bèye dénonce une décision « incorrecte » de la FIFA, sur la libération tardive des joueurs africains
La décision de la FIFA d’autoriser les clubs à retenir leurs joueurs jusqu’au 15 décembre, soit à peine une semaine avant le début de la Coupe d’Afrique des nations (21 décembre 2025-18 janvier 2026 au Maroc) continue de susciter de vives réactions. Parmi les voix les plus critiques, celle d’Habib Bèye, ancien international sénégalais et entraîneur de Rennes, s’est fait entendre avec force dans les colonnes de "L’Équipe".
Pour le technicien, la mesure prise par la FIFA est un manque de respect envers les sélections africaines et leurs préparations. « C’est incorrect vis-à-vis des sélectionneurs et fédérations qui sont impliqués dans cette compétition », a-t-il dénoncé.
Bèye rappelle que les staffs nationaux avaient déjà organisé leur préparation, réservé hôtels et matchs amicaux en fonction d’un calendrier clair. «Quand une date est entérinée (…) que cette information leur soit donnée aussi tard, pour moi, c’est incorrect », insiste-t-il.
S’il reconnaît que, comme tous les entraîneurs de club, il bénéficiera lui aussi de ses joueurs jusqu’au 15 janvier, Bèye estime nécessaire de se placer du point de vue des équipes nationales. «Il faut aussi considérer que c’est une compétition majeure en Afrique», rappelle-t-il, soulignant l’importance symbolique et sportive de la CAN pour le continent.
L’ancien défenseur de l’OM dit ne pas être surpris par cette situation, qu’il inscrit dans un schéma plus large de déconsidération des compétitions africaines. «Cette ingérence (…) en pensant que c’est une compétition mineure, ça a déjà existé dans le passé», lâche-t-il.
Ayant lui-même vécu ces tensions lorsqu’il représentait le Sénégal, Bèye déplore une impression persistante : « On a l’impression qu’on peut bouger cette CAN quand on veut, la placer où l’on veut… et ça ne se passe pas ainsi pour les autres compétitions internationales. »
L’ancien défenseur des Lions rappelle que la date de la CAN était connue de longue date et qu’elle avait déjà été décalée pour laisser place à la nouvelle Coupe du monde des clubs. « Si l’on nous avait demandé de libérer nos joueurs le 8, on l’aurait fait », assure-t-il, en soulignant que son club n’a exercé aucune pression pour retenir ses internationaux.
Si Bèye se dit « très content » de pouvoir compter sur ses joueurs jusqu’au 15 janvier, il insiste toutefois sur l’injustice ressentie du côté des sélections africaines. « Du point de vue des sélectionneurs et des fédérations, je trouve ça incorrect », conclut-il.
Commentaires (3)
Ou est motsepe et la caf
Bravo Habib la constance le sérieux l'ambassadeur est resté le même. Pourtant on attendait les réactions des fédérations mais leurs quêtes de postes FIFA ou CAF les empêche de parler.
É hé ! Pour les mettre en danger avec les matchs amicaux risqués.
Participer à la Discussion