Polémique autour des accréditations et des zones mixtes lors du match Sénégal-Soudan : Les journalistes dénoncent favoritisme et discrimination
Une vive controverse a éclaté autour de la gestion des accréditations et de l’accès aux zones mixtes lors du match Sénégal-Soudan, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. De nombreux journalistes ont dénoncé des pratiques jugées incohérentes, discriminatoires, voire marquées par le favoritisme, dans l’attribution des accréditations et l’accès aux zones réservées.
Des restrictions inexpliquées et des tensions palpables
Selon plusieurs témoignages, des reporters se sont vu refuser l’entrée à la zone mixte sous prétexte d’un « filtrage » opaque. Ce n’est qu’en tribune de presse que certains ont appris que seuls quelques confrères, mystérieusement « désignés », avaient obtenu cet accès. Pape Djibril Gaye, journaliste à Source A, a exprimé son indignation : « Depuis quand dicte-t-on aux journalistes le ticket qu’ils doivent prendre, entre conférence de presse et zone mixte ? »
L’ambiance sur place était si tendue que la responsable des accréditations demandait aux journalistes « fo bok ? » (à quel groupe appartenez-vous ?), comme pour vérifier leur légitimité. Le cas de Fatou Bintou, journaliste à la RTS, est emblématique : malgré un badge « All Access », elle s’est vu interdire l’entrée à la zone mixte sans explication.
Des incidents marquants
Un incident notable concerne Fama Ngom, identifiable par son foulard vert, qui a affirmé agir sur instructions de Françoise Seck, journaliste à la RTS, pour limiter l’accès à certains reporters. Cette situation a amplifié la frustration des professionnels des médias, déjà confrontés à un processus d’accréditation chaotique.Plus choquant encore, Abdoulaye Thiam, président de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS) et de l’AIPS Afrique, s’est vu refuser son accréditation, un fait perçu comme une aberration par la profession. Parallèlement, des influenceurs ont bénéficié de badges « All Access » et d’accréditations digitales, au détriment de journalistes confirmés, alimentant les accusations de favoritisme.
Une gestion critiquée dans un contexte sensible
Ces restrictions s’inscrivent dans un climat déjà tendu pour la presse sénégalaise, marquée par une dégradation de la liberté de la presse ces dernières années. Entre 2021 et 2024, le Sénégal a chuté de la 49e à la 94e place au classement mondial de Reporters sans frontières, en raison d’arrestations, d’agressions et de suspensions de médias sous la présidence de Macky Sall.Les journalistes dénoncent une marginalisation de leur profession au profit de pratiques clientélistes. « Le travail des journalistes professionnels est-il relégué au second plan au profit du copinage ? », s’interroge la communauté médiatique, qui appelle à plus de transparence et d’équité dans la gestion des accréditations.
Face à ces critiques, ni la Fédération sénégalaise de football ni le ministère de la Communication n’ont encore réagi officiellement. Cette polémique, survenue lors d’un match remporté 2-0 par le Sénégal grâce à des buts de Kalidou Koulibaly et Pape Matar Sarr, risque de relancer le débat sur la régulation des médias et la protection des droits des journalistes au Sénégal.
Commentaires (7)
C' est la descente partout avec tasfep. Tout est revu a la baisse. Putain
De 2021 à 2024, le Sénégal a chuté de la 49e à 94 place dans le classement Rsf en raison des arrestations sous Macky Sall. Toi le fou tu nous parles de Pastef. Vraiment tu es un ignare
Déplorable.pathétique.
C'est le projet de Pasteef. Diviser les sénégalais.
vraiment vous les politiciens ou rédacteurs de commentaire automatique vous nous amerdez à la fin! ici on parle de football et de problème d'organisation mais vous ramenez tous à macky ou à au président diomaye, vous nous pompez l'aire way
Si c'est vous que le pays attend pour se développer on est mal barré amoulen ben kham kham loudoul copier coller des commentaire you amoul boop ni queue.
C'est la rupture.
Il faut porter l'affaire en justice.
Et réclammer des dommages et intérets.
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