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Stephen Keshi : après la revanche, le Graal

Auteur: Aps

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Stephen Keshi, l’entraîneur des Super Eagles du Nigeria, est entré dans l’histoire du football africain après sa victoire dimanche sur le Burkina Faso en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013, égalant ainsi le record de l’Egyptien Mohamed El Gohary.
 
Après l’Egyptien qui a remporté le titre continental en tant que footballeur et entraîneur, Keshi est devenu le 2-ème africain à réussir cette performance avec un titre gagné en tant que capitaine du Nigeria, en 1994, et ce soir en tant que patron technique des Super Eagles.
 
Et avec son jeune âge, 51 ans, il n’est pas impossible qu'il érige un jour un nouveau record.
 
De Keshi, on retiendra l'image d'un grand joueur qui, après de son pays, est passé par la Côte d’Ivoire (Stade d’Abidjan, Africa Sports), la Belgique (Lokeren, Anderlecht et Molenbeek) et la France (Strasbourg), et qui a porté son maillot national dans les compétitions majeures, comme la CAN et la coupe du monde.
 
On retiendra aussi de cet élégant ancien défenseur central, un technicien ayant écrit son nom dans l’histoire du football continental avec ce titre majeur.
 
Avant cette consécration, le technicien nigérian avait déjà fait bouger les lignes en réussissant pour sa première expérience de sélectionneur national à qualifier les Eperviers du Togo pour la Coupe du monde 2006.
 
Dans une poule qui comptait le Mali, la Zambie et le Sénégal, qui venait de terminer quart de finaliste de la coupe du monde 2002, Keshi avait déjoué les pronostics avec sa jeune équipe, en la qualifiant au Mondial allemand.
 
S’il a été limogé avant la coupe du monde après une élimination au premier tour à la CAN 2006 avec les Eperviers, il a réussi à rebondir et à poursuivre sa carrière au Mali, qu’il a conduit à la CAN 2010 en Angola.
 
L’expérience s’est arrêtée au premier tour avec les Aigles maliens mais il a fini de se faire reconnaître même dans son pays et quand son ancien partenaire Samson Siasia n’a pas réussi à qualifier les Super Eagles à la CAN 2012, les regards se sont tournés vers lui.
 
Les débuts étaient compliqués d’autant plus que l’ancien joueur a voulu compter sur les footballeurs, qu’il pouvait driver. 
 
Cela a donné lieu à des procès en sorcellerie quand il a décidé de se passer des stars, comme John Utaka (Montpellier, France), Peter Odemwingie (West Bromwich Albion, Angleterre) et Taye Taiwo (Dynamo Kiev, Ukraine).
 
Malgré les critiques, il a tenu bon et sa foi en son travail lui a donné raison avec ce titre remporté après celui de 1994 qu’il a soulevé en tant que capitaine.
 
Mais pour ce jeune technicien, quelle revanche en devenant prophète chez lui par la réussite dans la compétition phare du football africain après des passages à la tête du Togo et du Mali !
 
En gagnant devant des entraîneurs mieux cotés, il a rendu aux techniciens africains leur fierté, lui qui jugeait anormal qu’on fasse appel à n’importe quel entraîneur expatrié alors que les ‘’locaux’’ auraient pu remplir cette mission avec un peu de confiance.
 
Ce soir au Soccer City de Johannesburg, il a aussi donné raison à ses dirigeants qui lui ont fait confiance et lui ont donné carte blanche pour mener son projet à terme.
Auteur: Aps
Publié le: Lundi 11 Février 2013

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