ASTRONOMIE : Le Sénégal pose la première pierre de son Observatoire astronomique à Khombole
L'Agence sénégalaise d'études spatiales (ASES) a procédé, ce jeudi, à la pose de la première pierre de l'Observatoire astronomique du Sénégal (OAS) à Khombole, dans la région de Thiès. Cette infrastructure sera installée sur un site de deux hectares attribué par le maire Maguèye Boye. L'OAS abritera un grand télescope de 600 mm et plusieurs télescopes C14 de 300 mm, entièrement pilotables à distance depuis n’importe quel point du monde. Ce site sera à la fois un centre de recherche de haut niveau, un institut de formation scientifique en astronomie et astrophysique, un espace de vulgarisation et d’innovation, et un levier de développement local et national.
Venu présider cette cérémonie, le directeur de cabinet du président de la République, Mary Teuw Niane, a déclaré que la pose de la première pierre de l'OAS est un moment historique pour notre pays : "Cette journée marque une étape cruciale dans la marche de notre pays vers la conquête spatiale. Elle est une réelle illustration de la proclamation prémonitoire du président de la République Bassirou Diomaye Faye, le 6 avril 2025, lors du lancement de la caravane SPACEBUS 2025."
Pour M. Niane, le space constitue un des moteurs essentiels du développement durable. Selon lui, il est clairement démontré par plusieurs études que les pays qui ont très tôt investi dans le secteur spatial ont atteint plus efficacement et plus rapidement les objectifs de développement durable.
Il a ajouté que l’ASES et ses partenaires contribuent positivement à relever les défis du développement durable. Mary Teuw Niane pense que l'installation de l'OAS permettra de promouvoir et de vulgariser les mathématiques, les sciences et les technologies. Il demande ainsi aux étudiants et aux élèves de ne pas avoir peur et d'oser aller à la rencontre des innombrables métiers qu’offrent les mathématiques, les sciences, les technologies et le numérique. Parce que, dit-il, c’est en ayant ces compétences qu’ils seront les bâtisseurs et les artisans de la souveraineté économique de notre pays et de la prospérité des populations.
Le directeur de cabinet croit également que l'OAS va encourager nos chercheurs à susciter chez les plus jeunes le goût des mathématiques, de la science et de la technologie. Pour M. Niane, le développement de l’Afrique passe préalablement par un effort collectif d’accumulation et d’appropriation de connaissances scientifiques, technologiques et techniques.
Pour l'astronome Maram Kaïré, directeur général de l'ASES, la pose de la première pierre de l'OAS est un rêve devenu réalité. "Aujourd’hui, le Sénégal écrit l’une des plus belles pages de son histoire moderne. Nous ne posons pas seulement une pierre, nous élevons un symbole, une promesse, un rêve longtemps porté par la foi, la persévérance et l’amour de la science. Sous ce ciel d’Afrique de l’Ouest, nous posons la première pierre du tout premier Observatoire astronomique du Sénégal et le plus grand de toute la sous-région", s'est réjoui l'astronome sénégalais.
Monsieur Kaïré a annoncé que le Sénégal entame la construction d’une infrastructure au service du progrès et du développement. À travers cette infrastructure, il croit que la science deviendra au Sénégal un moteur de progrès, source de revenus et fierté nationale.
"Cet observatoire nous ouvrira les portes des grands champs de recherche astronomique : l’astronomie planétaire et du système solaire, l’étude des étoiles variables et des exoplanètes, l’astronomie galactique et extragalactique, les sciences de l’atmosphère et la photométrie de site, et enfin l’astronomie éducative et citoyenne", a-t-il fait savoir.
Maram Kaïré a ajouté que l'observatoire est sera une école du futur et d’un héritage pour le continent : "L’OAS n’est pas un simple centre scientifique. C’est une école du futur, un lieu où la science rencontre la poésie, où la technologie nourrit la foi en l’humain. Les jeunes Sénégalais et Africains y apprendront à coder, à observer, à innover. Les professeurs y trouveront un outil pour enseigner autrement. Les chercheurs y verront un partenaire pour bâtir des ponts entre les continents."