Un mois et demi seulement après l'attaque de Goudomp par une bande armée qui avait semé la terreur et le désordre sur place, en voila une autre qui intervient dans la zone à quelques kilomètres de là, à Simbandi Balante, situé sur la route nationale 6. Tout s'est déroulé dans la nuit du lundi au mardi quand quinze individus lourdement armés de Kalachnikov et RPG se sont introduits dans le village  pour s'orienter vers les principales boutiques. Cinq d'entre elles ont été mises à sac, marchandises, argent, rien n'est resté aux mains des boutiquiers ce mardi matin car tout ayant été emporté dans la nuit par les assaillants. Selon les témoins, ils ont tous procédé de la même manière, après avoir forcé les portes des magasins.

« Ils réveillent les propriétaires avec brutalité et les kalachnikov pointés sur leur tête, ces derniers sous la pression cèdent tout ce qu'ils possèdent », renseignent les mêmes sources. Au cours de cette opération de terreur imposée à la population par cette bande armée, trois individus ont été gravement blessés et sont actuellement évacués vers les hôpitaux de Ziguinchor pour des soins.

Il s'agit principalement  M. D au niveau du bras, de son épouse M. D à l'épaule gauche et d'un jeune garçon dont les deux doigts ont été sectionnés. Les quinze individus armés de kalachnikov et de Rpg ont ensuite poursuivi leur sale boulot en pillant toute les boutiques, emportant tout ce qui s'y trouvaient, marchandises, argent laissant sur places que des étagères et des locaux vides.

Selon nos sources, les assaillants appartiendraient à la branche armée Atika du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Les rebelles se sont affrontés lourdement avec l'armée qui les a repoussé, les obligeant  ainsi au retrait  vers la frontière avec la Guinée-Bissau. L'insécurité dans cette partie de la région continue d'inquiéter de plus en plus les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Ce mardi matin, la psychose de l'insécurité se faisait sentir sur les visages des victimes et de leurs proches. Cette attaque de Simbandi Balante rappelle les événements ignobles survenus dans ce village en 1990, où les éléments du Mdfc avaient incendié des dizaines de concessions et pillé des boutiques.

L'attaque de Simbandi Balante survient Vingt-quatre  heures seulement après celle de  Diannah-Bah qui a vu une femme perdre la vie sous les balles  d'une bande d'assaillants venue piller une boutique, comme pour dire que la violence connaît une certaine recrudescence dans la région.

(Correspondant à Sédhiou)