Les coupeurs de routes se sont à nouveau signalés dans l’extrême sud de la région de Sédhiou. Ce lundi, ils ont fait irruption entre Kaour et le village de Senghère où ils ont kidnappé 18 personnes avant de les détrousser de tout ce qu’elles possédaient : motos, vélos, argent et portables.Les personnes, enlevées, ont été libérées cinq heures après, saines et sauves.
(Correspondance) - En ce mois de décembre, les actions des bandes armées connaissent un regain d’activités. Ce lundi matin, vers 10 heures, une bande armée s’est signalée dans la zone du Balantacounda, entre Kaour et Senghère, où elle a attaqué des personnes qui se rendaient à une cérémonie religieuse à Goudomp, la capitale départementale. C’est ainsi que dix-huit personnes, qui sont tombées dans la nasse des coupeurs de routes, seront entraînées dans la forêt en direction de la frontière bissau-guinéenne. Les assaillants ont aussi pris trois motos Jakarta et huit vélos que conduisaient leurs victimes et ces dernières ont été détroussées de leurs portables et argent.
L’armée s’est lancée par la suite à la poursuite des assaillants pour libérer les otages. Des coups de feu ont ainsi été entendus par les populations qui craignaient pour la vie de leurs parents enlevés. Mais ces derniers seront libérés sains et saufs par leurs kidnappeurs, cinq heures après leur enlèvement. Aucun mort ni blessé n’a été signalé au cours de l’opération. Mais les craintes étaient réelles chez les populations du village de Senghère d’où sont originaires les personnes kidnappées, car c’est non loin de là, à Diagnon, que le groupe de dix jeunes, qui étaient partis chercher du bois dans la forêt, ont été tués par des éléments armés. Une tuerie qui reste encore inexplicable et vivace dans les mémoires.
Aujourd’hui, malgré le déploiement des forces de l’ordre pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, l’insécurité refait surface dans la région de Sédhiou. Ainsi, après la récente attaque du cantonnement militaire de Kabeumb, dans le nord de la région avec à la clé des militaires enlevés et qui ne sont pas encore retrouvés, c’est au sud cette fois-ci que des personnes sont enlevées ; mais ces dernières semblent avoir plus de ‘Baraka’. Cette situation d’insécurité serait même à l’origine de l’annulation de l’étape de Goudomp, qui devait accueillir ce mardi matin, la délégation nationale de la fédération des femmes libérales, conduite par la ministre d’Etat, Ndèye Khady Diop.
Auteur: Robert DIANDY
Publié le: Mardi 20 Décembre 2011
Commentaires (0)
Participer à la Discussion