Michel Athioulène Diatta vient de perdre sa liberté de mouvement.Le chef rebelle a été arrêté samedi dernier par l’armée à Mpack.Il a été déféré hier au parquet. (Correspondance) - L’armée vient de mettre un terme aux agissements de Michel Athioulène Diatta. Le chef de guerre a été arrêté samedi dernier à Mpack, village situé à quinze kilomètres de Ziguinchor, à la frontière entre le Sénégal et la Guinée Bissau.
Selon nos sources, ce combattant, proche du chef de la dissidence du front sud du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), revenait du maquis où il venait de convoyer de l’argent destiné aux maquisards quand il a été interpellé par les militaires en faction dans la zone. L’ancien soldat de l’armée sénégalaise a ensuite été remis à la gendarmerie qui a aussitôt ouvert une enquête. C’est finalement hier que Michel Athioulène Diatta a été déféré au parquet. On ne sait pas, pour le moment, ce qui est reproché à ce chef rebelle, considéré comme un des plus radicaux du maquis.
Mais, son interpellation ne serait pas étrangère à son appartenance au camp de la dissidence incarnée par Ousmane Gnantang Diatta. Un homme soupçonné d’être l’auteur des dernières attaques rebelles notées dans le département de Bignona. Lesquelles commençaient à indisposer l’opinion et à susciter de vives réactions de la part des autorités qui avaient d’ailleurs promis de prendre des dispositions pour mettre un terme aux agissements des bandes armées. Cette arrestation est-elle la conséquence de la levée de boucliers de ces autorités ?
Dans tous les cas, Michel Athioulène Diatta qui traîne encore les cicatrices de ses blessures contractées au cours d’affrontements avec les hommes de César Attoute Badiatte a passé sa première nuit hier à la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. Du côté du mouvement rebelle, des voix timides se sont élevées hier pour condamner l’arrestation de Michel Athioulène Diatta, en attendant une réaction officielle. Ce qui ne saurait tarder, si l’on en croit un responsable du Mfdc qui vit désormais dans la crainte que cet acte de l’armée n’ouvre l’ère des interpellations de chefs rebelles qui, depuis des années, sont libres de leurs mouvements.
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