Coupe illicite du bois à Kolda: 154 personnes interpellées par les agents des Eaux et forêts
La lutte contre le trafic illicite du bois se fait rage à Kolda, plus précisément dans le département de Vélingara. Les services des Eaux et forêts en patrouilles régulières dans la surveillance et la protection des ressources forestières dont le bois, ont réussi à interpeller des délinquants et à saisir plusieurs matériels destinés à détruire la forêt.
Ainsi, les agents du secteur des Eaux et forêts de Vélingara, sous le commandement du capitaine Gote Dieng, ont intensifié leurs opérations de contrôle et de traque des exploitants clandestins.
Ces actions, parfois menées avec le concours des forces de sécurité et de défense, ont permis l’interpellation de 154 personnes, dont 124 ont été placées en garde à vue à la gendarmerie de Vélingara.
Le bilan matériel de ces opérations est élogieux : 141 moto-tricycles, 68 tronçonneuses, 65 motocyclettes. Du matériel généralement acquis hors de nos frontières par ces trafiquants du bois.
Toujours dans ce bilan, 31 charrettes ont été saisies, ainsi que des dizaines de billots et planches de bois divers. Malgré ces succès, le capitaine Dieng rappelle que « ce ne sont que des batailles remportées, pas la guerre ».
À Sinthiang Koundara chef-lieu de commune et à Vélingara commune, les stocks sont à perte de vue, surtout des motos cylindrées et des charrettes qui croulent sous le poids de l'âge.
Par ailleurs, les agents font face à plusieurs difficultés majeures : l’insuffisance de personnel pour couvrir le vaste territoire, la faible collaboration des populations et des collectivités locales, le manque de moyens roulants pour les patrouilles et le transport du bois saisi, ainsi que les risques d’attaques de la part des exploitants clandestins et des trafiquants qui sont souvent lourdement armées.
« Nous sollicitons davantage d’appui logistique et le renforcement de nos effectifs », a plaidé le capitaine Dieng, soulignant que la majorité des exploitants interpellés sont de nationalité étrangère, avec la Gambie voisine constituant un sanctuaire pour ce trafic international de bois. Malgré les multiples efforts et la détermination des agents des Eaux et forêts, le lieutenant-colonel Moussa Diémé, inspecteur régional des Eaux et forêts de Kolda, appelle au renforcement de moyens de lutte et à une meilleure collaboration des populations pour endiguer le trafic intérieur et transfrontalier.
Le Sénégal, qui a ratifié en août 1977 la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), doit s'inscrire avec rigueur dans la nécessité d’adopter une politique de préservation environnementale à dimension transfrontalière afin de protéger ses ressources forestières et sa biodiversité. Un autre paramètre s'impose, celui de légiférer en commun avec les pays qui partagent les mêmes frontières avec le Sénégal pour mieux s'opposer aux différentes manœuvres des ennemis de la forêt.
Commentaires (5)
La réponse n’est pas que sécuritaire. Cette zone qui longe la frontière gambienne par le sud et allant de Gouloumbou à Kafountine n’est pas bien connectée au réseau routier. De l’autre côté, notre voisin dispose d’un corridor et de services sociaux de base. Pour en bénéficier, nos populations vont acquérir une double nationalité et aussi pratiquer des trafics pour survivre.
C’est le principal problème en Afrique.
Le Sahel est devenu un sanctuaire d’insécurité à cause de cela, mille km d’espace et 0 km de route.
Le probleme aussi c la gambie c zone est devenu casi desertique à cause des coupes de bois
À Boffa Bayotte, René Capin Bassene, le rebelle du MFDC, avait organisé les assassinats des peulhs et fait libérer les diolas coupeurs de bois.
Buffa bayote n'a rien avoir avec kolda kolda c cest les peulhs il faut maitriser la casamance
La dernière fois en quittant la basse casamance pour aller à kaolack , en ayant l’habitude de passer par le coridor diouloulou banjul, j’ai passé par le coridor bignona bounkiling soma, j’ai remarqué la disparition progressive de la forêt , des bois brûlés tout le long du trajet .
J’ai l’impression d’être dans le djolof ou dans le dandé mayo du fouta , il faut se battre pour protéger la forêt sinon disons adieu à la pluie
C'est grave. Je n'ai jamais ete dans le sud du Senegal. Je ne connais cette zone que grace aux belles images du Web, mais c'est une region qui me tient a coeur. Ce serait dommage de la detruire.
Faites attention avec ce nombre de motos cylindrées.
C est que les jihadistes utilisent dans le Sahel.
Vigilance, Vigilance, Vigilance
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