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DÉCÈS DE THIERNO NDIAYE DOSS :Adieu, l’artiste !

Auteur: loffice

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On l’avait senti venir, depuis plusieurs mois, mais on avait refusé de la voir, encore moins d’y croire. Mais inéluctablement, la Grande Faucheuse a fini par l’emporter. Le grand « baobab » de la comédie, Thierno Ndiaye Doss a été emporté par la longue maladie qui l’avait cloué au lit. Après avoir longtemps lutté contre la maladie, dans son Kaolack natal, Thierno Ndiaye Doss a fini par baisser les armes. En partie aussi, à cause de la négligence des autorités sénégalaises d’alors. En effet, le « baobab » des planches est décédé hier, à l’âge de 72 ans, sur les coups de 14 heures. Un vendredi de ce mois béni de Ramadan.

 Cela laisse un très bon présage pour sa destination finale, dans sa dernière demeure. Alité depuis près d’un an, Ndiaye Doss avait fini par rejoindre sa maison familiale, après des séjours dans diverses structures hospitalières. Comédien hors pair, il a défendu l’image du Sénégal, aussi bien ici qu’à l’étranger. D’abord au théâtre, mais aussi au cinéma, car il a joué dans de nombreux films, courts comme longs-métrages. Une trentaine de films, mais aussi un nombre impressionnant de pièces de théâtre. Il a été rendu célèbre par son rôle dans le film « Guélewar » de Sembène Ousmane, tourné en 1992, mais il a été d’abord membre des Ballets sérères du Sine Saloum, fondé par Abdou Mama Diouf, avant de rejoindre le théâtre dramatique, encouragé par les monuments qu’étaient Douta Seck et Doura Mané. Ainsi, on le retrouve dans les pièces « Lat Dior ou le chemin de l’honneur » et « Alboury Ndiaye », entre autres, avant qu’il n’élargisse son horizon au cinéma, en 1974, avec le film « Xala » de Sembène. 

Très couru par les réalisateurs et metteurs en scène, il domine de sa haute silhouette, les films « Camp de Thiaroye » (1987) de Sembène (qu’il joue aux côtés du musicien Ismaël Lô, entre autres), « Les caprices d’un fleuve » de Bernard Giraudeau (1996), « L’Afrance » d’Alain Gomis (2001), « Tableau Ferraille » de Moussa Sène Absa (1998), « Karmen Geï » de Joe Gaï Ramaka, « Black » de Pierre Laffague (2009), « Le Prix du pardon » de Mansour Sora Wade (2001), entre autres. Jusqu’à son décès, Thierno Ndiaye Doss était le président de l’Association nationale des artistes comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS). Il a été inhumé hier, dans l’après-midi, à Kaolack. Que la terre lui soit légère.

Auteur: loffice
Publié le: Samedi 04 Août 2012

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