Dépigmentation de la peau-Le paradoxe lumineux : gagner en perdant
Au Sénégal, on parle de yokkou teint, qui signifie littéralement « augmenter son teint », comme si la peau était un tableau inachevé et que chaque crème, chaque potion pouvait rajouter un éclat supplémentaire à une œuvre déjà complète. On dit augmenter son teint, et dans le sourire de celui qui prononce ces mots, il y a cette promesse muette qu’en effaçant sa mélanine, on gagne quelque chose. Mais la mélanine, fidèle compagne des jours ensoleillés et des nuits douces, n’est pas un défaut à corriger. On la vend pourtant comme un obstacle, un petit grain de trop sur la page que l’on rêve immaculée. Et l’on court derrière cette clarté artificielle qui coûte, qui brûle, qui s’emporte avec la santé et l’argent, comme si la beauté se mesurait en produits chimiques et non en véritables reflets de vie sur la peau.
Le paradoxe est délicieux et cruel à la fois. On applaudit un gain qui est d’abord une perte, on sourit à une conquête qui ronge l’identité. Et pourtant, il ne s’agit pas de faire un plaidoyer pour une peau foncée contre toutes les autres, comme si les nuances plus claires étaient l’ennemi. Il s’agit de célébrer la palette naturelle, de ces bruns profonds aux dorés subtils, de ces cuivres tendres aux cafés fumants, chaque teinte une histoire, chaque reflet un héritage solaire. La beauté ne se mesure pas au nombre de tons effacés mais à la richesse de ceux que l’on porte avec fierté et sans honte.
Et là vient l’humour, ou plutôt ce sourire ironique que l’on pose sur le drame. Yokkou teint. Augmenter son teint. Comme si la nature avait commis une erreur et qu’il suffisait de quelques tubes pour corriger le destin. On s’imagine devenir plus éclatant en devenant moins soi-même, et tout le monde applaudit, persuadé que la réussite sociale passe par la chimie et non par la confiance. On vend du rêve au prix fort, on court derrière l’illusion que le clair est forcément supérieur au sombre. Et l’on oublie que chaque nuance de peau possède son propre éclat, sa propre chaleur, parfois plus audacieuse et poétique que celle que la crème promet.
Ironie ultime, on célèbre le gain tout en perdant l'essentiel: la santé, l’argent, et parfois un peu de soi-même. Mais si l’on rit un instant de ces contradictions, ce n’est pas pour se moquer des choix individuels, c’est pour rappeler que la perception de la beauté n’est pas uniforme et que le véritable luxe est de savoir admirer les tonalités naturelles qui habitent chaque peau, avec toute leur profondeur, leur lumière et leurs nuances infinies.
Commentaires (6)
Khess mo rafet.
Kholalma ces paroles de mouton ! De compléxés ! Des gens comme toi doivent etre pendu par les c... et vous etes les causes des problèmes dans nos sociétés ! Tete vide et très con!
Merci Aicha pour le theme choisi
La femme africaine, plus le tein est foncé, plus le regard et le sourire sont sublimes. Plus le ton est foncé, plus longtemps elle reste jeune, la peau reste ferme, les seins et le pare-choc arrière restent toujours bien accrochés. Rien ne dégouline. C'est un régal tout au long de la vie. A la mosquée, à la prière du Guéw, dès le ASSALAMOU ALEIKOUM, les vieux aux femmes noires plient bagages.
Merci mon Dieu de m'avoir fait noir, d'avoir créé la femme noire pour mon bonheur.
Aucune analyse pertinente.Auteur trop pédant qui a étouffé l' humour dans le texte....
Les plus belles sénégalaises que j'ai vu sont d'un noir d'ébène. Elles ont quelque chose de spécial. Je n'ai jamais compris pourquoi on assimile la beauté à la clarté. En Afrique tu peux être moche, si tu es claire on te dit belle, même si tu as la peau délavée à cause du xessal.
Je ne comprends pas....
Beaucoup de sénégalais et sénégalaise sont psychologiquement instables. Ils ne vivent que dans le regard des autres, et dans le m'as-tu-vu. C'est cela qui justifie les vols, escroqueries (pour vivre au dessus de ses moyens), tout comme le xessal, et le jeu favori de la séduction pour trouver "un bon mari".
Ils et elles sont incapables d'exister par leur travail, leurs idées ou leurs accomplissements. Non, ils sont et restent dans des apparences.
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