L’atteinte de la souveraineté agricole passe par une production agricole de masse et souveraine. Dans ce dessein, trois défis majeurs sont à relever : le foncier, la technique et le financement. Du moins, selon le directeur de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI). Aboubakar Sidi Sonko s'exprimait lors de la cérémonie de matérialisation d’un projet commun avec le Fonds souverain d'investissements stratégiques (FONSIS) de renforcement de l’agriculture sénégalaise et en Casamance, en marche de la tournée économique du chef de l'État.

Cette mutualisation des synergies est l’aboutissement d’un processus de longue haleine, a indiqué le DG de la SODAGRI, mais surtout le lancement d’un nouveau projet stratégique pour la souveraineté alimentaire du Sénégal.

Selon lui, "l'une des premières souverainetés, c'est la souveraineté alimentaire. Et tout ce que nous allons faire dans le cadre de cette convention concourt à atteindre cet objectif. La convention fait intervenir plusieurs acteurs, parce que nous avons besoin de tout le monde. Il y a énormément de défis auxquels nous faisons face. D'abord, il y a trois défis majeurs : le foncier, le technique et le financement. Et aucun de ces défis ne peut permettre d'atteindre l'objectif sans les autres. Le foncier, parce que nous avons besoin de terres pour travailler et développer l'agriculture".

Il est prévu aussi la mise en place de méga-fermes de 10 000 ha pour produire massivement, créer des emplois décentralisés et soutenir les petites exploitations, selon le directeur général du FONSIS.

" Les méga-fermes permettent trois choses : produire massivement, afin de réduire les importations, de créer de l'emploi au niveau décentralisé, un emploi décent qui permette aux jeunes et aux femmes d'avoir un emploi. Mais surtout d'accompagner les exploitations familiales. C'est un projet qui est très important, parce que comme vous le savez, l'État du Sénégal est en train de construire l'agropole Sud en Casamance, qui est une région de transformation agro-industrielle. Ce projet Agribeta va permettre de fournir à l'agropole assez de matières premières pour pouvoir les transformer. Et cela permettra au Sénégal de diminuer les importations et de réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur", a indiqué Babacar Gning.

La collaboration entre l’État, les maires et le secteur privé est attendue, tout comme sécuriser le foncier et mobiliser les ressources techniques et financières nécessaires pour faire de la Casamance un hub agro-industriel.

D'ailleurs, la mobilisation des maires a été saluée par les deux responsables de ces programmes de l’État, dans une dynamique de relance des activités sociales et économiques de la Casamance dans la quête d'une souveraineté alimentaire et nationale.