Le premier vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, El Hadji Bara Thiam, s’est exprimé sur le plaidoyer lancé par l’athlète Saly Sarr et plusieurs de ses camarades concernant le manque d’accompagnement dans leur préparation internationale.« J’ai entendu le plaidoyer de ces athlètes que je ne renie pas. Ils ont raison, car la prise en charge des compétitions internationales incombe à l’État, à travers le ministère des Sports », a-t-il déclaré.Selon lui, le Sénégal accuse encore un retard en matière d’encadrement de l’élite sportive, faute d’un cadre juridique adapté.« Aujourd’hui, il n’y a que la Fédération, le CNOSS, la Solidarité olympique et la CONFEJES qui soutiennent nos athlètes. Mais cet accompagnement reste insuffisant », a-t-il reconnu, tout en rappelant l’exigence des Sénégalais qui attendent des médailles malgré le manque de moyens mis dans la préparation.

Toutefois, El Hadji Bara Thiam se veut optimiste. L’adoption du nouveau Code du Sport, actuellement en phase de finalisation, devrait permettre de mieux encadrer le statut du sportif et de garantir un suivi plus conséquent pour l’élite.« Leur cri de cœur a été entendu. Ils ont même été reçus par le ministère des Sports et un appui financier leur a été accordé, même si ce n’est pas suffisant », a-t-il rassuré.Il a cité en exemple le cas de Louis François Mendy, qui attend toujours un véritable accompagnement pour préparer les prochains Championnats du monde et les Jeux olympiques de Los Angeles.

El Hadji Bara Thiam s’exprimait en marge de la cérémonie d’ouverture d’une formation d’initiateurs d’athlétisme organisée par le club de Saly, sous l’égide de la ligue régionale de Thiès.Une initiative qu’il a saluée, car elle s’inscrit dans le programme national de formation de la Fédération.« L’élite est importante, mais la relève compte autant. Ces 35 jeunes stagiaires issus de Thiès et d’autres régions constituent un maillon essentiel pour la pérennité de notre sport », a-t-il souligné.

Thiès se distingue déjà par ses performances dans les petites catégories, et la Fédération encourage d’autres régions à suivre cet exemple afin de bâtir un vivier solide pour l’avenir de l’athlétisme sénégalais.