Calendar icon
Thursday 25 December, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Général Bélal Ly, volontaire pour la paix en Casamance (revue militaire)

Auteur: APS

image

Le général Amadou Bélal Ly (88 ans) a indiqué qu’il était prêt à se tirer de sa retraite au Point-E de Dakar pour un nouvel engagement volontaire à aller prêcher la parole de la paix dans le maquis de Casamance (Sud), où il préconise le respect réciproque entre interlocuteurs, rapporte Armée-nation dans sa dernière édition reçue à l’APS.

‘’J’avais déjà écrit à Senghor, Diouf et Wade (les président sénégalais de 1960 à 2012) pour cette guerre casamançaise. Je ne demandais ni salaire ni poste, mais qu’à être associé. Je voulais leur faire confiance pour qu’ils me laissent aller dans le maquis et dans les six mois pour apporter une solution à cette guerre. J'ai laissé tomber puisqu'ils ne voulaient pas m'y associer’’, a-t-il confié à la Revue de réflexion des Formes armées sénégalaises, datée de septembre 2012. Dans un entretien, l’ancien aide de camp du président Senghor a rappelé un principe : ‘’Le Casamançais, on ne peut pas l’acheter avec de l’argent encore une fois’’. ‘’Il faut le respecter, le comprendre et discuter avec lui. Ce n’est pas un problème, mais il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Il ne faut pas envoyer n’importe qui.’’Le général Ly a dénoncé le comportement des émissaires ‘’qui restent à l’hôtel pour dire après qu’ils ont été dans le maquis’’, appelant à un sens des responsabilités plus soutenu dans la gestion du dossier, surtout le choix de ses plénipotentiaires. ‘’Il faut être responsable. On peut régler ça dans de très bonnes conditions et rapidement. Il faut connaître les gens et les respecter.’’ ‘’Si on m’associe, je coopère et si on ne m’associe pas, je reste dans ma position d’imam de la mosquée du Point-E’’, a ajouté cet officier général admis la retraite depuis fin décembre 1981, un an avant la rébellion armée enclenchée par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).Né en 1925 à Podor (Nord) et incorporé le 1er septembre 1943 comme tirailleur de deuxième classe sorti du Prytanée militaire de Saint-Louis (PMS), Amadou Bélal Ly s’est également exprimé, au cours de l’entretien avec la revue militaire, sur son parcours militaire et administratif, ses idées sur la conduite de l’Armée et la pacification du Sud du Sénégal. Il a en outre évoqué ses joies dans le commandement territorial où il a servi à la demande du président Léopold Sédar Senghor, à des périodes cruciales pour la sécurité du pays et la sûreté de l’Etat. ‘’Ma nomination comme préfet de Kédougou (Sud-est) a été le plus grand souvenir, car c’était un challenge pour le militaire que j’étais.’’ ‘’A l’époque (janvier 1965), a-t-il rappelé, il y avait des éléments du PAI (Parti africain de l’indépendance, gauche) qui avaient été militairement entraînés pendant deux ans et envoyés par Moscou (ex-URSS). Ils ont été mis dans le département de Kédougou. (…) J’ai créé la trouille chez eux. Au bout de deux ans de maquis, j’en ai pris 150, un à un.’’ En décembre 1966, il est promu chef de corps du 1er Bataillon.Bélal Ly est retourné aux côtés du président Senghor (novembre 1968- décembre 1970), avant d’être Délégué à la fonction de gouverneur de la région de Casamance. La frontière subissait les contrecoups de la guerre du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert (PAIGC) contre le colonisateur portugais. Sa mission a mis fin aux exactions qui affectaient des localités sénégalaises à la frontière et a géré à Ziguinchor l’accueil des réfugiés bissau-guinéens. ‘’Ces évènements ont marqué ma vie’’, a révélé cet officier devenu, en juillet 1972, Inspecteur général des Forces armées. En février 1975, il fut nommé ambassadeur du Sénégal en République centrafricaine auprès de Jean-Bedel Bokassa, lui aussi un ancien de l’Ecole militaire de Saint-Louis. Les deux hommes ont effectué les guerres d’Indochine et d’Algérie, pour la France, avant d’être transférés dans les armées naissantes de leurs parties indépendantes en 1960.Admis au grade de général de brigade en janvier 1976, dans la spécialité de l’infanterie, Amadou Bélal Ly est titulaire de hautes décorations civiles et militaires du Sénégal et de plusieurs pays africains et européens. Atteint par la limite d’âge le 31 décembre 1981, il est rentré en religion. Il est imam à la mosquée du quartier résidentiel du Point-E.

Auteur: APS
Publié le: Mardi 29 Janvier 2013

Commentaires (0)

Participer à la Discussion

Règles de la communauté :

  • Soyez courtois. Pas de messages agressifs ou insultants.
  • Pas de messages inutiles, répétitifs ou hors-sujet.
  • Pas d'attaques personnelles. Critiquez les idées, pas les personnes.
  • Contenu diffamatoire, vulgaire, violent ou sexuel interdit.
  • Pas de publicité ni de messages entièrement en MAJUSCULES.

💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.