Le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (PROMOGED) a marqué une étape décisive dans sa mise en œuvre en signant des protocoles d’engagement avec treize communes du Sénégal. Ces collectivités — Gandon, Dagana, Bokhol, Ndioum, Ogo, Sandiara, Malicounda, Thiénaba, Kandiaye, Saré Bidji, Diendé, Niaguis et Kafountine — bénéficient d'un mécanisme de financement basé sur les résultats (FBR).

Chaque commune signataire se voit allouer la somme de 43,255 millions de francs CFA, un appui qualifié de « véritable bouffée d’oxygène » et destiné à transformer durablement la gestion des déchets.

L’Intercommunalité, Gage de Performance

S'exprimant au nom des collectivités, Alpha Mamadou Diop, maire de Gandon et porte-parole, a salué le soutien du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Il a souligné l'ambition commune : « faire de la gestion des déchets un levier de développement local et durable. »

Le choix de ces 13 communes est directement lié à leur engagement pour la solidarité territoriale et l’intercommunalité, notamment en mettant à disposition des sites intercommunaux de 7 à 20 hectares pour la construction d’infrastructures structurantes. « Ce financement innovant marque une nouvelle étape dans la gouvernance environnementale, incitant les collectivités à plus de rigueur, transparence et performance », a déclaré M. Diop.

La directrice du PROMOGED, Sophie Dione, a confirmé que la mise à disposition de ces sites était un « tournant décisif » pour le projet, lancé en 2021.

L'objectif de cette manne financière est clair : développer des usines de traitement et de valorisation des déchets afin d'éradiquer les dépotoirs à ciel ouvert et de promouvoir l'économie circulaire.

« Chaque franc investi devra produire un impact visible sur la salubrité, le cadre de vie et la création d’emplois verts », a ajouté Alpha Mamadou Diop, rappelant que le PROMOGED est un « projet de transformation et de dignité ».

Madiagne Seck, secrétaire permanent de l’Association des maires du Sénégal (AMS), a salué cette initiative qui arrive à point nommé pour les collectivités territoriales.

L’AMS a toutefois plaidé pour la poursuite du projet au-delà de son terme actuel, fixé au 30 juin 2026. « Les besoins restent immenses : sept régions et 408 collectivités territoriales ne sont pas encore couvertes », a-t-il rappelé, s'engageant à encourager l’approche intercommunale face à la rareté des assiettes foncières.

Le protocole actuel, d’une durée initiale d’un an, est renouvelable. Pour l’ensemble des parties prenantes, ce mécanisme de FBR axé sur des résultats concrets constitue un modèle innovant de partenariat entre l'État, les collectivités locales et les bailleurs. D’autres structures étatiques (DRIC, Direction de l’urbanisme, DGID) bénéficient également de ce financement basé sur la performance.