Un atelier de deux jours s’est tenu à Kaolack pour renforcer les capacités des acteurs de la santé, des organisations communautaires et des médias sur la gestion de l’infodémie. Organisée avec la Direction régionale de la Santé, cette formation s’inscrit dans le contexte de la riposte à la fièvre de la Vallée du Rift (FVR), mais aussi à la dengue et à la Mpost.

Selon Birahim, conseiller au Service national de l’éducation et de l’information sanitaire et sociale, l’objectif était de sensibiliser sur la circulation massive d’informations non vérifiées lors des crises sanitaires. Il explique que les réseaux sociaux et les médias diffusent de nombreux contenus dont les sources sont inconnues, mêlant faits réels, rumeurs et fausses informations, ce qui désoriente les populations. L’atelier vise donc à renforcer les compétences en matière de vérification, de surveillance et de diffusion de contenus fiables, tout en rappelant la nécessité d’impliquer les journalistes, considérés comme des sentinelles dans la chaîne d’information.

La démarche est multisectorielle car la FVR a des impacts sur la santé humaine, animale, l’environnement et le commerce. Sous la coordination du gouverneur, un plan d’actions a été élaboré pour organiser les réponses prioritaires, freiner la propagation de la maladie et renforcer la prise en charge précoce au niveau communautaire.

Pour la directrice régionale de l’Élevage, Dr Khady Ndiaye, l’atelier était aussi l’occasion d’aborder la désinformation et la mésinformation, qui peuvent nuire à la gestion de l’épidémie. Kaolack enregistre à ce jour 14 cas animaux confirmés sur 44 cas d’avortements : quatre à Guinguinéo, deux à Nioro et huit à Kaolack. Au total, 3 800 animaux ont été vaccinés.