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Lutte contre la malnutrition : Un décret sur la publicité et la vente de subsidiaires maternels encore méconnu

Auteur: Awa FAYE

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Lutte contre la malnutrition : Un décret sur la publicité et la vente de subsidiaires maternels encore méconnu

Au Sénégal, selon le rapport des Enquêtes démographiques et de santé (EDS)-continue 2023, la malnutrition aiguë globale (malnutrition aiguë modérée-MAM et malnutrition aiguë sévère-MAS) a atteint un niveau record jamais égalé. La situation est critique dans les régions de Diourbel (17,1 %), Tambacounda (17,8 %) et Matam (22,2 %), toutes au-dessus du taux national qui est de 10 %.

Dans le but de protéger les bébés, les autorités étatiques ont signé un décret encadrant la commercialisation des substituts maternels. Toutefois, sa connaissance peine à toucher le terrain. « Il y a énormément de difficultés dans la sensibilisation. Nous avons beaucoup de défis à relever », lance, d’emblée, le directeur régional de la Santé (DRS), Docteur Mamadou Dieng.

Assistante de nutrition à l’organisation dénommée Hélène Keller International (HKI) au niveau de la DRS, Fatma Wade, a précisé, au cours de sa communication sur la situation de la malnutrition dans la région de Diourbel, aux journalistes en santé, que «c'est la réglementation par rapport à la commercialisation de subsidiaires maternels ».

«Au Sénégal, explique-t-elle, c’est un plaidoyer qu'on avait fait depuis longtemps, mais actuellement, on a obtenu la signature de ce projet de décret qui a été signé cette année. Il réglemente tout ce qui est publicité, vente et achat de ces produits ». Puis, elle ajoute : « On voyait dans les structures de santé qu'on offrait le lait artificiel au moment où il y avait également des affiches par rapport à la publicité de tel ou tel lait. Alors qu’on sait que l'allaitement maternel est vraiment important pour la survie de l'enfant et pour lutter contre la malnutrition. »

Avant de rappeler que les mamans, le plus souvent, disent avoir vu tel ou tel lait affiché à tel endroit ou bien que cela a été prescrit par un prestataire. « La prescription n'est pas interdite, mais c'est seulement un cas de besoin et quand on la fait, on doit sensibiliser la mère, lui dire pourquoi le lait a été prescrit à son enfant », fait-elle remarquer.

Fatma Wade atteste que le meilleur lait pour l'enfant est « le lait maternel et son utilisation doit se faire jusqu'à six mois, sans eau ni autre aliment ». Et, conclut-elle, « à partir de là, on va commencer l'introduction des aliments de complément ». Ceci, pour couvrir les besoins.

Auteur: Awa FAYE
Publié le: Jeudi 11 Septembre 2025

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