Médina Baye, terre d’hospitalité : la vie des étrangers auprès de la famille de Baye Niass, un exemple de cohésion sociale pour l’humanité
En cette période de Gamou international, Médina Baye, la cité religieuse fondée par Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niass, vit au rythme d’un brassage unique. Des fidèles venus des quatre coins du monde se rassemblent pour célébrer la naissance du Prophète Mouhammad (PSL). Parmi eux, beaucoup d’étrangers qui, au-delà de la ferveur religieuse, trouvent ici un foyer, une famille et une éducation spirituelle.
Le Nigérian Akhmet Tidjani, installé depuis quatre ans chez Cheikh Macky Ibrahima Niass, témoigne : « Je suis très bien accueilli ici. Mon travail consiste à faire les tâches ménagères : balayer la cour, laver la vaisselle, le linge, faire les courses, entre autres. J’aide la femme de Cheikh Macky dans ces tâches et je le fais avec fierté, car je suis venu pour apprendre, mais aussi pour le Tarbiya. Dieu merci, la famille du marabout m’aime vraiment. À chaque besoin, elle s’en occupe. De temps en temps, la femme du marabout m’offre des habits et des chaussures, et même pendant les grandes fêtes comme la Tabaski, la Korité ou le Gamou, elle m’offre de jolis habits. Vraiment, je me sens à l’aise ici à Médina Baye. »
Pour Aly Diallo, originaire de Guinée, Médina Baye est bien plus qu’un lieu de passage : « Ici, au-delà de l’accueil exceptionnel, on nous donne du savoir. Même quand nous offrons un billet de 5 000 F, ils nous rendent davantage. Vraiment, c’est plus qu’un havre de paix. Nous remercions sans cesse Cheikh Ibrahima Niass. »
Le Haoussa Saïdou Niassy, installé depuis plus de sept ans, garde un souvenir fort de son arrivée chez le défunt khalife Pape Cheikh Ibrahima Niass : « Quand je venais, c’était pour apprendre, mais aussi pour travailler le Khidmatoul Baye. Dieu merci, j’ai étudié le Coran, l’arabe et les œuvres de Baye Niass. Aujourd’hui, je gère l’une des maisons de Pape Cheikh, en face de celle de Pape Macky. Cette maison est réservée aux hôtes, surtout en période de Gamou. À Médina Baye, nous sommes chez nous parce que Baye est international. Nous vivons en harmonie avec la famille de Baye Niass. »
Cette diversité des nationalités se renforce particulièrement durant le Gamou. Ibrahima, un Burkinabè installé chez Cheikh Mahi Cissé depuis trois ans, en est témoin :
« Ici, nous avons différentes nationalités : américaines, nigérianes, nigériennes, burkinabè, entre autres. Les étrangers et les Sénégalais, il n’y a pas de différence à Médina Baye. J’ai beaucoup appris ici. La famille de Baye Niass est très généreuse. »
Enfin, Nouroudine Cissé, venu du Niger il y a plus de dix ans, raconte comment Médina Baye a changé sa vie : « Avant, je faisais n’importe quoi dans ma vie, mais en venant à Médina Baye, ma vie a véritablement changé positivement. Mon travail consiste à faire les services de la famille de Cheikh Mahi Cissé. »
Ces récits, à l’image de centaines d’autres, rappellent que Médina Baye n’est pas seulement un centre spirituel. C’est un carrefour international, un espace où l’hospitalité, la connaissance et la fraternité transcendent les frontières. Pendant le Gamou, cette dimension s’amplifie : la cité devient le symbole vivant de l’universalité de Baye Niass et de son message d’ouverture au monde.
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