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Meurtre à Boune : Pluie de pierres sur les policiers, lors de l'exfiltration du suspect

Auteur: Mor Mbaye Cissé

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Meurtre à Boune : Pluie de pierres sur les policiers, lors de l'exfiltration du suspect

Le lundi 13 octobre 2025, aux alentours de 15 h, une information glaçante parvient au commissariat d'arrondissement de Yeumbeul-Comico : un homme vient d'être poignardé dans une villa bordant la route de Boune, dans le prolongement vers Keur Massar. Les éléments de la brigade de recherches du commissariat se rendent sur les lieux pour mener les premières investigations.

Sur place, les limiers ont trouvé que la victime, Ibrahima Ka, a déjà été évacuée en urgence par les sapeurs-pompiers. Mais l'homme décédera de ses blessures durant le trajet vers l'hôpital.

Les enquêteurs interpellent alors R. S., la compagne du suspect qui a fui après son acte. Mais les témoignages des voisins sont formels : l'homme n'a pas quitté les lieux. La villa, un bâtiment à étage comprenant neuf chambres au rez-de-chaussée (dont sept vides) et trois appartements à l'étage, devient une scène de crime. Les agents fouillent systématiquement le bâtiment. 

Au premier étage, toutes les portes sont verrouillées. Soudain, des bruits suspects trahissent une présence humaine dans l'une des pièces. Après avoir décliné leur identité et sommé les occupants de sortir, en vain, les policiers défoncent la porte. Le fugitif, retranché à l'intérieur, est maîtrisé sans violence excessive, selon des sources de Seneweb.

Scène de chaos : la police prise pour cible

Alors que la police s'affairait à conduire le suspect au commissariat, une foule hostile et vindicative, armée de pierres et de gourdins, se masse autour des forces de l'ordre. Les projectiles pleuvent sur les policiers et leur véhicule. L'objectif des manifestants est clair : récupérer le présumé meurtrier et le lyncher.

Dans ce climat de violence extrême, seuls le sang-froid et le professionnalisme des policiers ont permis d'éviter le pire. Le suspect est finalement évacué au commissariat en toute sécurité, malgré l'hostilité ambiante. Les enquêteurs apprendront plus tard que la victime était le porte-parole d'un dahira.

Au poste de police, l'homme interpellé se nomme Z. Touré, né en 1991. Il a reconnu les faits à son audition. Selon ses déclarations, le drame serait lié aux arriérés de loyer que la victime n'avait pas réglés. S'en est suivi une dispute qui a dégénéré, aboutissant au coup de couteau fatal.

Le suspect résidait en France avec sa mère avant de rentrer au Sénégal, il y a un an, fuyant des problèmes familiaux. Il aurait aussi fait de la prison en Hexagone pour agression à l'arme blanche. Z. Touré a été ensuite placé en garde à vue pour meurtre. 

Le procureur de la République a été saisi du dossier et l'enquête se poursuit.

Auteur: Mor Mbaye Cissé
Publié le: Mardi 14 Octobre 2025

Commentaires (5)

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    Darkpenguin il y a 4 heures

    C'est la même chose pour la plupart des enfants garçons élevés en Occident Europe, USA dans l'isolement dans une famille monoparentale où c'est la maman qui fait figure de présence. L'enfant est surchargé d'émotions et devient très émotif à fleur de peau et perd son contrôle quant il est affronté à des situations difficiles.

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    Un con il y a 3 heures

    Encore une victime en fait

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    Dak il y a 4 heures

    Les loyers impayés sont traumatisants pour les petits investisseurs, mais fait contrôler ses émotions .
    Un manque à gagner ne pas valoir une vie perdue. La plupart des locataires n ont pas les moyens de payer.
    Comme les bailleurs, ils sont dans le désespoir.
    Il est temps de clarifier de manière équitable les choses

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    L'enseignant en vacances il y a 1 heure

    Qu'Allah nous preserve de la pauvreté et des dettes amine

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    Bathie il y a 27 minutes

    Paox à son.ame! La pauvreté est la mere de tous les crimes !.

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    Reply Author il y a 24 minutes

    Qu'il crève en prison. RIP à la victime.

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