L’éthique a été passée au crible par les chercheurs et les universitaires. C’était le mercredi 3 septembre 2025, au cours d’une table ronde organisée par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts). L’un des panélistes, le philosophe Souleymane Bachir Diagne, a brossé les enjeux de la transmission de l’éthique dans un monde où l’on assiste à la montée de certains courants politiques. 

« Nous sommes dans une période où l’ordre international s’est affaissé. Les nationalismes sont en train de prospérer. Les extrémismes politiques sont en train de se multiplier à travers le monde. La force du tribalisme se manifeste dans toute son horreur. On a l’impression que des conflits politiques sont des guerres tribales », a regretté le philosophe.

L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal doit s’intéresser aux grandes mutations en cours à travers le monde et y proposer des réponses pour les pays comme les nôtres. « L’académie, c’est aussi la promotion des programmes entre les sciences et la société. Ce sont les échanges sur les thématiques de grands intérêts pour notre communauté », a justifié le vice-président de l’Ansts, le professeur Ousmane Kane.

De son côté, la présidente du comité de l’éthique, Ramatoulaye Diagne Mbengue, a exhorté à une culture de l’éthique dans un monde où il y a une propension à la perte des valeurs. « L’éthique doit faire l’objet de transmission, de préservation dans notre société. Il s’agit de veiller et de promouvoir une culture de l’éthique », a soutenu Mme Mbengue. 

Pour le Pr. Ly, spécialiste du droit, « l’éthique, c’est toute la vie. Ce sont les comportements et les aptitudes, les règles nationales et internationales. C’est un ensemble de dispositions juridiques en vigueur que l’on doit appliquer ».