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Spoliation foncière : Toubab Dialaw refuse de céder 600 ha pour la ZES de DP World

Auteur: Sokhna Faty Isseu SAMB

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Spoliation foncière : Toubab Dialaw refuse de céder 600 ha pour la ZES de DP World

Le Collectif pour la défense des Intérêts de Yène-Dialaw (collectif Dialaw) a exprimé sa profonde indignation face à un nouveau risque de spoliation foncière. Lors d’un grand rassemblement citoyen tenu ce dimanche 26 octobre 2025 à Toubab Dialaw, le collectif a lancé une déclaration publique pour alerter l’opinion sur un projet d’accaparement de 600 ha supplémentaires, après les 1 200 ha déjà cédés pour le port de Ndayane.

Selon le collectif Dialaw, cette nouvelle opération, supervisée par l’APIX, bénéficierait à Dubaï Port World (DPW), opérateur du futur port.

Accaparement « arbitraire » sous couvert de ZES

Les populations de Toubab Dialaw, qui affirment avoir déjà perdu 1 200 ha dans des conditions « opaques et unilatérales », dénoncent un nouveau processus engagé sans concertation réelle et en violation des procédures légales.

Le collectif soulève une interrogation grave : ces 600 ha additionnels, fortement habités, auraient été utilisés par l’ancien président Macky Sall pour régler une dette envers DPW.

Pour le collectif, l’APIX est aujourd’hui instrumentalisée pour légitimer cette opération, présentée comme un projet de zone économique spéciale (ZES). Le collectif s’étonne du choix de cette zone, alors que des terres moins occupées existent dans les localités voisines.

Inquiétude de la diaspora, silence de l’administration

Le collectif Dialaw affirme avoir multiplié les démarches administratives depuis plus de trois ans : courriers officiels aux ministres, rencontres avec les directeurs du Port autonome de Dakar et de DPW sans obtenir de réponse officielle. "L’APIX agit comme un instrument d’exécution opaque, au lieu de promouvoir la transparence", s'indigne le collectif.

L’organisation met également en lumière le préjudice subi par de nombreux membres de la diaspora originaires de la zone, qui ont investi leurs économies pour bâtir des biens aujourd’hui menacés de destruction, sans consultation ni recours effectif.

Affirmant ne pas s’opposer au développement du Sénégal, mais exigeant justice et respect du droit, le collectif Dialaw lance un appel solennel au Président de la République et au Premier ministre pour la suspension immédiate de toute nouvelle procédure d’expropriation à Toubab Dialaw, l’ouverture d’un audit sur les 1 200 ha déjà cédés et les 600 ha nouvellement visés, la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif réunissant l’État, les élus, l’APIX, DPW et les populations concernées, et la garantie d’une transparence foncière et du respect effectif des droits des citoyens.

Le collectif est convaincu que "le développement du Sénégal doit s’enraciner dans la justice et le respect de la dignité de son peuple" et déplore une injustice qui, selon lui, « fragilise la paix sociale ».

Auteur: Sokhna Faty Isseu SAMB
Publié le: Dimanche 26 Octobre 2025

Commentaires (5)

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    N'importe quoi il y a 4 heures

    Yene da guéne yebaté

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    Vision 2050 il y a 3 heures

    Donc au Sénégal kéne meunoufi déff projet dall?

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    Prte il y a 3 heures

    Oui mais pas au dépend des populations.

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    Lébou il y a 3 heures

    Mr Massogui Thiandoum fils de Dialaw avait engagé ce combat depuis des années mais personnes..ne l'a soutenue. L'histoire lui a donné raison

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    Doyna waar il y a 1 heure

    1800 ha pour un port, faut demander au spécialiste

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    Zeub il y a 1 heure

    Chantage bakhoul mais il faut bien surveiller les vampires des terres

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