B. C., de passage au Sénégal, a été jugé aux côtés de son cousin B. D., à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour, dans une affaire de détention de faux billets.

Selon les faits, B. C., installé en France, est venu passer quelque temps au Sénégal. Comme à chacune de ses visites, il a contacté son cousin B. D. pour lui trouver un appartement à Saly. Avant d'embarquer, il avait reçu en France la somme de 1 400 euros, provenant du remboursement d’une dette par un ami. Mais une fois arrivé au Sénégal, il a commencé à douter de l’authenticité des billets et s'en est ouvert à son cousin. Ensemble, ils ont décidé de se rendre dans une agence de change pour vérifier la validité des coupures. C’est à ce moment qu'ils ont été arrêtés, à la suite d'un signalement.

À la barre du tribunal, B. C. a soutenu qu’il ignorait que les euros étaient des faux et qu’il cherchait simplement à vérifier leur authenticité. Son avocat, Me Abdoulaye Tall, a plaidé la bonne foi de ses clients. "Entre eux, il n’y a eu aucune entente. Il n’y a pas d’élément intentionnel", a déclaré l’avocat, rappelant qu’une telle situation peut arriver à n’importe qui.

Pour illustrer ses propos, Me Tall a évoqué une expérience personnelle : "Il m’est arrivé une fois, au moment de payer la scolarité de mon enfant, la comptabilité m’a signalé qu’un des billets que j’avais présentés était faux."

B. C. et son cousin B. D. ont été relaxés, bénéficiant du doute sur leur intention coupable.