L’Association nationale des retraités civils et militaires (ANRCM/FNR) a tenu son 13e Congrès ordinaire du samedi 13 au dimanche 14 décembre 2025 à Thiès, sous le thème percutant : « Revalorisation des pensions et gestion du vieillissement : Un enjeu, une chance ».

 L’association a profité de cet événement pour lancer un vibrant plaidoyer en faveur de l'amélioration des conditions de vie de ses membres, ainsi que des veuves et orphelins.

La Dignité des Retraités et la Situation des Veuves

L’ANRCM/FNR a exprimé le vœu de trouver des solutions pérennes pour permettre à tous les retraités civils et militaires, y compris les orphelins et surtout les veuves, de subvenir à leurs charges familiales. L'association a souligné que la situation socio-économique de ces dernières a été "longtemps méconnue".

 Dans cette perspective, un plan quinquennal a été initié spécifiquement pour l'amélioration des conditions de vie des veuves.

L'association insiste sur le fait que les personnes âgées, après avoir consacré leur jeunesse, leur force et leur savoir-faire au pays et contribué aux dépenses de l'État par leurs impôts, méritent un retour juste et équitable. Elles ne doivent pas être réduites à une « précarité grandissante » les obligeant à accepter d'être de "simples consommateurs de pensions, de sucre de ramadan ou de côtelettes de carcasses de moutons de Tabaski".

Au cœur des revendications se trouve la revalorisation des pensions. L'ANRCM/FNR rappelle, via un mémorandum transmis aux autorités et parlementaires, que la pension ne doit pas être considérée comme une simple allocation sociale ou une « variable d'ajustement », mais comme un droit acquis par le travail. Cette revalorisation doit être actualisée en permanence pour garantir une retraite digne et décente.

Par ailleurs, face à la dégradation de l'état de santé des seniors, l'association juge urgent d’accroître les capacités de prise en charge. L'ANRCM/FNR demande la création de Centres régionaux de gériatrie et de gérontologie. Cet objectif est essentiel pour assurer des soins de qualité aux personnes que l'âge, la maladie ou l'infirmité accablent. Ce combat, selon l’association, doit être accompagné par une « politique sociale hardie » pilotée par une structure spéciale chargée des problèmes du vieillissement.

L'ANRCM/FNR conclut que la défense des intérêts moraux et matériels des retraités, veuves, et orphelins est un devoir pour ceux qui les ont administrés.