Attaque contre Mamadou Diop Decroix : Cheikh Ibrahima Niang accuse le Dr Ba de propager des "fantasmes"
La controverse autour de la sortie de Mamadou Diop Decroix prend de l'ampleur. Après les critiques acerbes du Dr Abdourahmane Ba, expert en Évidence, Management et Stratégie de Développement sur Seneweb, c'est au tour de Cheikh Ibrahima Niang, responsable de la fédération Ànd-Jëf Amérique du Nord, de monter au créneau pour défendre l'intellectuel et rétablir, selon lui, la vérité des faits.
"Une grossière contrevérité qui ruine tout le développement"
Dans une longue contribution, Cheikh Ibrahima Niang s'attaque frontalement à la thèse du Dr Ba qui affirmait que Mamadou Diop Decroix avait "survécu à tous les régimes, toujours prompt à défendre celui qui règne, rarement celui qui réforme".
« Votre docte réplique à Mamadou Diop aurait dû prendre la précaution qu'on enseigne à tout universitaire et, à plus forte raison, à un expert en Évidence : "aller chercher la vérité dans les faits". Vous y avez manqué et cela a totalement ruiné la crédibilité de votre contribution », attaque d'emblée Cheikh Ibrahima Niang.
Il poursuit avec des faits précis : « Decroix, à partir de ses 18 ans, s'est opposé frontalement pendant 12 ans à Senghor et pendant 20 ans à Diouf. Il s'est ensuite opposé à Sall pendant les 12 ans de celui-ci à la tête de l'État. L'addition donne évidemment 44 ans de combat dans l'opposition au cours desquels Decroix a été exclu de l'université et enrôlé de force dans l'armée, arrêté une dizaine de fois avec des séjours en prison ou dans les hôpitaux dont le dernier en date sous le régime de Macky Sall. »
Selon lui, « quelques courtes minutes de recherche dans Google auraient évité au Docteur, expert en Évidence, cette grossière contrevérité qui ruine complètement tout le reste de son développement. »
"C'est quoi une peur recyclée, une anesthésie morale ?"
Cheikh Ibrahima Niang s'en prend également au style du Dr Ba qu'il qualifie de "logorrhée". « Le Docteur Ba considère l'appel à la paix et à la stabilité de Monsieur Diop Decroix comme "un chef-d'œuvre de peur recyclée, un sermon pour maintenir le peuple sous anesthésie morale, pendant que le pouvoir PASTEF apprend à respirer dans la confusion". Allez-y comprendre quelque chose à cette logorrhée. C'est quoi "une peur recyclée" ? C'est quoi "une anesthésie morale" ? Une "respiration dans la confusion" ? Le Docteur en évidence ne nous le dit pas », ironise-t-il.
Il reproche au Dr Ba de multiplier les affirmations sans démonstration : « Le texte de Mamadou Diop Decroix n'analyse pas, dit-il. Il alerte, il menace, il culpabilise. Il s'adresse à une nation adulte comme à un troupeau inquiet, en lui désignant des ennemis invisibles. Toutefois, aucune de ces caractérisations ne fait l'objet d'un début de démonstration. Tout est affirmations et déclamation. »
"Le Sénégal de la dette, c'est du fantasme ?"
Cheikh Ibrahima Niang conteste également l'accusation selon laquelle le Sénégal de Mamadou Diop serait celui du fantasme et non des faits. « Le Sénégal de la dette dont parle Decroix, c'est du fantasme ? Les relations Sénégal-FMI, c'est du fantasme quand sous peu le pays doit commencer à rembourser plus de 15 milliards de CFA par jour ? La menace sécuritaire, c'est du fantasme pendant qu'au Mali les djihadistes attaquent jusqu'à nos frontières ? », interroge-t-il.
Il défend la position de Decroix sur l'expression des divergences au sein du pouvoir : « Lorsque Mamadou Diop trouve normale et salutaire l'expression normée des différences au sein du pouvoir pour un dépassement fécond au détriment du silence hypocrite et de la dissimulation, l'expert en Évidence nous apprend que Diop Decroix ne veut pas d'un Sénégal qui pense, mais d'un Sénégal qui contemple. »
Pour Cheikh Ibrahima Niang, « débattre c'est exprimer la différence, dévoiler des contradictions, or c'est exactement cela la vie. La contradiction est le moteur de la vie. C'est cela qui retient l'attention de Mamadou Diop quand il fustige l'hypocrisie et la dissimulation. »
Le responsable d'Ànd-Jëf s'interroge également sur l'affirmation selon laquelle c'est le peuple qui s'opposerait au duo Diomaye-Sonko. « Au Sénégal, jusqu'à plus ample informé, le peuple s'exprime dans des élections. Aux deux dernières de 2024, le duo les a remportées avec brio. Premier tour à la présidentielle et 130 députés sur 165 aux législatives. Pourquoi donc convoquer dans un débat de cette nature des jugements de valeur à la place des faits évidents, Monsieur l'expert en Évidence ? », questionne-t-il.
Un appel à l'analyse concrète et au choix du camp du peuple
En conclusion, Cheikh Ibrahima Niang appelle à davantage de rigueur intellectuelle : « Le Sénégal des Lettrés devra aussi davantage être celui de l'analyse concrète des situations concrètes. C'est ce qui permet l'éclosion de débats fructueux parce que corrélés aux conditions de développement de notre pays. Mais cela nécessite également un ajustement cognitif, idéologique brisant le carcan dans lequel l'école néocoloniale a voulu nous enfermer. »
Il termine par une question directe : « N'est-ce pas, surtout, cet ajustement qui pourrait ouvrir à l'intellectuel les portes d'un choix assumé du camp du peuple contre celui de l'oligarchie concussionnaire ? »
Commentaires (1)
Tout le monde sait que Decroix est un parasite au sens entier et complet du terme.
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