Ibrahima Sall sur la ‘’dette cachée’’ : "Ce que la Cour des comptes, la Banque centrale et le FMI savaient "
Ancien ministre délégué, l’économiste El Hadji Ibrahima Sall a affirmé que l’affaire de la dette cachée n’a rien d’une surprise pour les institutions financières. Selon lui, la Cour des comptes, la Banque centrale et le Fonds monétaire international (FMI) disposaient depuis longtemps de toutes les informations nécessaires pour comprendre l’ampleur du problème.
«Le FMI savait tout avant même la publication du rapport du gouvernement. En juillet 2018, un rapport du Fonds évaluait la transparence et les risques liés aux finances publiques. Il y était clairement indiqué que toutes les dettes n’étaient pas couvertes », explique-t-il.
Ce rapport intitulé ‘’Évaluation de l’information financière’’ pointait déjà des insuffisances dans la consolidation de la dette publique et des opérations de trésorerie non maîtrisées. Entre 2018 et 2020, un autre document du FMI consacré à la dette reprenait les mêmes constats.
«Rien ne surprend le FMI dans cette affaire, souligne Ibrahima Sall. Tout était écrit noir sur blanc. »
La Cour des comptes, de son côté, aurait repris les mêmes observations dans ses propres rapports, parfois « comme un simple copier-coller ». Quant à la Banque centrale, elle ne peut ignorer la situation : toutes les opérations de la dette de l’administration centrale sont retracées dans ses comptes et figurent dans les rapports trimestriels de politique monétaire.« La Banque centrale a l’obligation de déclarer ces dettes. Tout est déclaré au niveau des banques. Elles ne peuvent pas ne pas savoir », insiste-t-il.
Pour l’ancien ministre, cette situation illustre un jeu non coopératif entre les institutions. Chacun cherche à préserver son image tout en sachant pertinemment ce qui se passe. «Il faut savoir gérer ce jeu complexe et gérer les crises», dit-il.
Ibrahima Sall estime que la crise actuelle autour de la dette cachée remet sur la table la question des équilibres entre transparence, responsabilité et stabilité du système financier national.
Commentaires (37)
Dites-moi si j'ai mal compris.
mais quand chacun parle et se prend pour un expert alors qu'ils ne comprennent rien de tout ça et comment marchent les choses.
Je ne suis ni du camp du gouvernement ni de l'opposition
EN tout état de cause on peut appeler comme on veut mais c'est clair il y a une dette non déclarée et on s'est retrouvé à un niveau de 132 % du PIB qui est un record faut le dire franchement. Et à coté de tout ça , il y a les détournements , les surfacturations, les rétro-commission,s et j'en passe , le pays se retrouve dans une situation difficile.
En quoi elle est cachée alors ?
Fin pour moi le plaisir de lire ou d'écouter un cours sur la monnaie, la macro ou micro économique, de relire les théories Keynésiennes, neo- classiques capitalistes les bonnes vieilles critiques pertinentes sur le FMI, Banque Mondiale qui asphyxiaient les économies et populations du tiers monde etc ... Présentement les plus grands économistes du Pays ce sont les goorgulus qui en résilience économique extraordinaire essaient d'équilibrer leur maigre budget pour vivre ou plutôt survivre. Struggle for life !
Monsieur sait quand même de quoi il parle, donc on peut lui faire confiance. Vous pouvez chercher et utiliser tous les qualificatifs que vous voudrez pour cette dette qu’une suite de générations aura à payer. Je dis bien tous les qualificatifs, mais une chose demeure une certitude : l’ampleur de cette dette a bel et bien était cachée aux sénégalais qui vont devoir la payer.
D'ailleurs la chose curieuse qu'il faut se poser est pourquoi macky qui avait la majorité au parlement a omis de faire passer le vote de loi pour les 13 milliards de dollars de dettes souveraines contractées. La réponse est sans ambages, c'est du vol organisé.
Il ne faut pas déformer ses propos.
Il a dit que le terme " dettes cachées",n'est pas l’expression la plus correcte.
Et il s'est largement expliqué.
J’invite nos « experts » à faire un bilan chiffré de toutes les infrastructures réalisées au Sénégal sous le magistère de Macky. Un livre blanc avec les projets, leurs coûts, leurs financements, les organismes et pays prêteurs ou donateurs, leurs durées de remboursement, leurs emplacements géographiques, leur durée d’amortissement, leur taux de rentabilité, les entreprises adjudicatrices, leurs sous-traitants, etc. Ce n’est pas la mer à boire, les données existent et il faut les compiler, ce sera l’occasion d’employer quelques jeunes étudiants économistes, financiers, juristes et informaticiens sous l’égide de l’ANDS (c’est moins compliqué qu’un recensement national, non ?). Ce sera l’occasion d’instaurer une tradition de transparence et de prendre l’opinion à témoin au sujet de l’utilisation de nos ressources, et d’informer les générations futures de ce qu’on a fait pour eux en termes d’investissements mais aussi d’engagements futurs en leurs noms, d’actifs et de passifs.
Ils ( les admnisrateurs des projets) transfèrent l'argent dans des comptes spèciaux et sous comptes et se permettent des dèpenses incommensurables, car le controle de ces fonds n'est pas tres accru, et ils se disent qu'ils doivent dècaisser, pour avoir un taux de dècaissement èlevè.
Un peu de patriotisme dans la gestion des deners publics!!
Le Monsieur a bien raison, la cours des comptes savait qu'il y avaient des discordances entres les chiffres donnèes par les 3 directions qui s'occipent de dette, et l'avait dènoncè ds son rapport antèrieur à celuui de 2024.
Mais hèlas rien n'a ète fait pour corriger
Sur la dette dite cachée, il y a 2 responsables dont je n'ai toujours pas entendus parler (au-delà du ministre des finances disons de l'état central) : ce dont les banques et les intermédiaires qui levaient les fonds pour l'état.
Je crois fermement que les fonds étaient levés et partagés C'est un détournement orchestré avec la complicité de la structure qui a arrangé et leve les gonds, les banques et l'autorité qui était souvent représentée par le ministre des finances ou un ministre.
Toutes les structures qui ont levé ces fonds doivent être fouillées.
Elles continuent encore aujourd'hui les mêmes pratiques. Allez voir les mandats délivrées par senelec,sonacos et même parait il air senegal.
Les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Les corps de contrôle de l'état agissent après coup motakh dounou diapeu kene.
M. Ben Idris.
Sur la télé en ligne, sur YouTube, Global Africa Telesud (franchement des africains, je ne sais de quel pays), j'ai suivi un émission titré: "Le Sénégal est-il au bord de la faillite ? Pourquoi Macky Sall a menti au FMI ?" Ce pourquoi cacher la dette, je l'ai dit récemment, c'est ce qui a manqué à la communication de Pastef, les autres n'y ayant aucun intérêt parce qu'ayant choisi le mensonge du déni. Pour comprendre l'obligation de Macky Sall de cacher la dette, il faut se rappeler les plafonds fixés par les institutions et l'obligation pour Macky Sall d'entretenir une peinture médiatique. Il était obligé de s'endetter au delà des plafonds.
Macky a échoué dès son premier mandat, il a fraudé pour avoir un 2e, n'avait plus de marges pour s'endetter, que pouvait-il faire ? Mentir, peindre, payer une communication pour l'y aider. Voilà ce que nous avons vécu.
Tant que la dette est remboursable et permet de réaliser des gros investissements qui coûteraient plus moins que s'il faudrait attendre des années plus tard pour les lancer comme le TER, le BRT, les hôpitaux et universités, etc. je ne vois pas où se trouve le problème.
Le taux d'endettement est un faux débat pour un pays émergent et qui dispose de réserves naturelles en début d’exploitation comme le pétrole et le gaz.
En 2024, le taux d'endettement des États-Unis par rapport à leur Produit Intérieur Brut (PIB) a atteint environ 123 % à 124 %. Pourquoi alors nous interdire de nous endetter, nous priver de ces leviers de développement, sachant que les bailleurs ne prêtent pas sans connaître la situation actuelle et les perspectives positives du débiteur.
En tout cas, s'il y a linge salle, je pense qu’elle doit se laver en famille et ne pas l’exposer au grand bonheur des futurs créanciers qui se feront le malin plaisir d’augmenter leur marge.
Vous allez voir que tout va se décanter, le FMI va effacer sa dette et accorder les financements dès que Sonko aura quitté son poste de PM.
Ce complot contre Sonko permet à tous les africains de notre époque de comprendre pourquoi l'Afrique ne progresse toujours pas car nous avons des traîtres et des lâches qui vendent leurs frères et tous les rêves de millions d'africains aux occidentaux qui n'en veulent qu'à nos richesses.
Ouvrez-vos yeux et vos oreilles et regardez comment Diomaye et ses proches vont essayer sacrifier Sonko mais le peuple sénégalais ne se laissera pas faire et ne laissera personne voler et détruire son rêve.
Nous avons des autorités qui parlent beaucoup et qui pensent qu'ils sont toujours des syndicalistes.
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