Macky Sall : Du militant anti-FMI au président réformateur, un dilemme assumé
Dans son ouvrage « L’Afrique au cœur » et ses confidences sur H5 Motivation, l’ancien président Macky Sall revient sur son parcours politique, marqué par un paradoxe assumé : celui d’un militant de jeunesse dénonçant les diktats des institutions financières internationales, devenu chef d’État collaborant avec elles pour transformer le Sénégal.
Le temps des slogans contestataires
Dans les années 1980, comme beaucoup de jeunes Sénégalais, Macky Sall s’engage dans les mouvements étudiants, scandant des slogans hostiles au Fonds monétaire international (FMI) et à ses politiques d’ajustement structurel. « L’institution symbolisait, pour cette génération, l’ingérence étrangère et les sacrifices imposés aux peuples africains », rappelle-t-il.Du militantisme à la gestion de l’ÉtatDevenu ingénieur, puis ministre, Premier ministre et enfin président de la République en 2012, Macky Sall découvre la complexité de l’économie sénégalaise : endettement, déficits budgétaires, besoins d’investissement. Ces contraintes le ramènent au FMI et à la Banque mondiale, devenus incontournables pour maintenir l’équilibre. Il s’efforce alors de co-construire des programmes alignés sur ses priorités : infrastructures, éducation, électrification et programmes sociaux, à travers le Plan Sénégal Émergent (PSE), qui illustre sa volonté de concilier discipline économique et ambition de développement.
L’aveu d’un dilemme
Macky Sall reconnaît ce virage comme un dilemme, voire une contradiction. « On n’est plus dans les amphithéâtres, on est aux commandes de l’État », confie-t-il. Le combat militant contre le FMI cède la place à un dialogue pragmatique, au nom de l’intérêt national. « Ce parcours n’est pas seulement le mien. Il incarne celui d’une génération de dirigeants africains, passés de l’opposition radicale à la gestion pragmatique du pouvoir, naviguant entre idéaux d’indépendance et contraintes de la mondialisation », résume-t-il.
Commentaires (6)
Macky de retour mais I A
Mais plus jamais ici, les morts ne sont pas morts, les prisonniers torturés par centaines n'ont pas oublié
Le Bernard Madoff sénégalais une ingénierie très rodée pour dissimuler des milliards de dettes cachés la bamboula financière au sommet de l'état ce fut un véritable désastre pur ce pays pauvre et surendetté 😁
Président nul
Tu n'étais certe pas parfait mais ya niou gueuneul ki ma kham, mr PM chapion nationale de l'accusation gratuite
Tay moutons yi sén khol dou nekh
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