L'incendie criminel dont les socialistes ont été victimes, dimanche dernier, à Thiès, et la 4x4 brûlée, hier, dans l'en­ceinte de la permanence Omar Lamine Badji, ont fait sortir les libéraux de leurs gonds. Par la voix de Pape Samba Mboup, ministre chef de cabinet du président Wade, et de Babacar Gaye, porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), ils ont condamné fer­mement ces «actes barbares».

L'attentat manqué contre des membres du Parti socialiste (Ps), dimanche dernier, à Thiès, et la 4x4 brûlée, hier, tôt le matin, dans l'en­ceinte de la permanence Omar Lamine Badji du Pds, ne laissent pas indifférents les libéraux. Pape Samba Mboup, ministre chef de cabinet du président de la République, est monté au créneau, hier, pour dire ses vérités. «Le Sénégal est un pays de droit. Il y a des militants qui croient que tout ce qu'ils font va faire plaisir au président. Abdoulaye Wade n'a pas besoin de ça pour gagner des élections. Il est arrivé au pouvoir sans marcher sur des cadavres. Il n'aime pas la violence», a-t-il indiqué sur la Rfm. Avant d'enfoncer le clou «Que ce soit Massaly ou qui que ce soit, nous ne caution­nons pas ces choses-là on ne va pas laisser des gens saboter ce que nous sommes en train faire. La justice doit faire son travail».

Et dans un communiqué signé par son porte-­parole, Babacar Gaye, le Pds s'offusque «des actes de violence notés dernièrement dans l'arène politique nationale». Mieux, il dit les condamner «fermement», non sans dégager toute sa responsabilité «quant aux agissements de personnes impliquées dans ces actes bar­bares» et qui se réclament de lui.

En effet le Pds est d'avis que «ce regain de vio­lence politique n'honore pas notre démocratie et constitue un danger pour la paix civile et la stabilité politique de notre pays saluée par toute la communauté internationale».

Par conséquent, le Pds demande aux autorités publiques de «rechercher, juger et punir, si leur culpabilité est avérée, toutes les personnes qui seraient impliquées dans ces actes contraires à notre culture politique et qui menacent l'équili­bre de notre société». A l'en croire, «pour extir­per du jeu politique les germes de l'intolérance, de la violence et de l'impunité, force doit rester à la loi».

Pour finir, Babacar Gaye, au nom du président Wade, leader de la formation libérale, appelle ses «frères», ainsi que les partis alliés du Pds, à «garder leur sérénité, refuser de tomber dans les pièges de la provocation et faire confiance aux autorités chargées de veiller au respect des lois et règlements de notre État de droit».

Barka Isma Ba Source Le Populaire