Les leaders des partis membres de la coalition « Les Républicains Doomi Rewmi » estiment que le discours politique au Sénégal a atteint ces derniers jours son niveau « le plus bas et moche ». Ils estiment que celui-ci « est fondé depuis quelques temps sur des dénigrements, des allégations et des accusations sans preuves palpables et qui émanent d’un simple agent frustré ayant longtemps et vainement cherché une promotion auprès de son supérieur hiérarchique».

Allusion nette à Ousmane Sonko, l’Inspecteur des impôts et des Domaines radié de la Fonction publique pour, officiellement, avoir violé son obligation de réserve.

Face aux journalistes ce vendredi, « Les Républicains Doomi Rewmi » ont indiqué que l’affaire Sonko est « un vieil exercice de chantage qui a mal tourné ». Selon Magatte Ngom, membre de ladite coalition, par ailleurs coordonnateur de la Nouvelle intelligence pour le développement de l’Afrique (Nida), le Président Macky Sall « n’est nullement responsable » de la révocation de Sonko.

« Il n’a qu’à en vouloir à lui-même pour l’absence de confiance qui le sépare de son patron et à son incompétence qui se justifie en grande partie par son manque de retenue », assène-t-il. Avant d’ajouter que le leader du parti Pastef « n’a rien d’un homme d’Etat car son esprit est dans son cœur qui palpite de haine et d’égoïsme ».

Pour Habib Ndao, président de la commission des finances de ladite coalition, « Ousmane Sonko veut entrer en politique par la délation ».

La page Sonko tournée, Magatte Ngom et Cie se sont intéressés à l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Pour eux, l’ancien banquier, « pris en flagrant délit de faux et usage de faux, tente d’étouffer sa bêtise par la diversion et le dilatoire ». À leurs yeux, « Abdoul Mbaye n’aurait jamais dû être nommé Premier ministre ».

Cheikhou Aïdara