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Salimata Dieng, Cheikh Oumar Diagne... Ces personnalités limogées de la Présidence

Auteur: Mouhamed Camara

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Salimata Dieng, Cheikh Oumar Diagne... Ces personnalités limogées de la Présidence

Salimata Dieng a été démise de ses fonctions de chargée de mission à la Présidence de la République. La responsable de Pastef a été limogée après un post jugé polémique sur le réseau social Facebook. Elle rejoint, ainsi, la liste des personnalités démises de leur fonction à la Présidence, depuis l'accession de Bassirou Diomaye Faye.

23 octobre, 7 mois après son arrivée au pouvoir, le Président Faye fait face à la première salve de critiques. Elle ne vient pas de l'opposition, mais bien de ses propres hommes, consternés par la nomination de Samba Ndiaye comme PCA de SN-HLM. Cet homme, jadis membre de l'Apr, était l'un des principaux critiques d'Ousmane Sonko. Responsables Pastef et militants de la première heure se joignent à la "bataille" pour bloquer sa nomination. Ils auront finalement gain de cause, puisque Samba Ndiaye ne verra jamais le décret de sa nomination.

Mais cet épisode a poussé la Présidence à la réflexion. Puis, Diomaye Faye et son équipe ont décidé de changer de fusil d'épaule. Il n'est désormais plus permis aux personnes nommées par décret de critiquer ouvertement le gouvernement.

Le premier à en faire les frais est Cheikh Oumar Diagne, pourtant proche du président de la République. Lors d'une interview, celui qui fut Directeur des moyens généraux à la Présidence taclait les tirailleurs sénégalais, contredisant Diomaye Faye qui, quelques jours plutôt, honorait ces mêmes tirailleurs. Un avis contraire que le chef de l'Etat ne laissera pas passer, conformément à sa nouvelle logique. Cheikh Oumar Diagne sera limogé dès le lendemain.

Trois mois plus tard, c'est le chef de cabinet du président Faye, Pape Mada Ndour, qui se verra lui aussi limoger dans les mêmes circonstances. Ce dernier, interrogé dans une émission, avait contredit Ousmane Sonko sur un supposée rencontre avec Macky Sall avant l'élection présidentielle de 2024. Un secret qu'il ne devait trahir, d'autant que son poste au sein de la Présidence l'obligeait à respecter une certaine réserve.

Après Cheikh Oumar Diagne et Pape Mada Ndour, c'est donc Salimata Dieng qui obligera Diomaye Faye, une nouvelle fois, à sévir contre des propos à l'encontre du gouvernement, tenus par des responsables nommés par décret. Dans son post sur Facebook, la chargée de mission à la Présidence a décrié une accumulation de mauvais choix, un bureau politique aphone et un parti sans vision, qui se repose uniquement sur les orientations d'Ousmane Sonko.

Auteur: Mouhamed Camara
Publié le: Mercredi 08 Octobre 2025

Commentaires (3)

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    CITOYEN il y a 1 heure

    Le limogeage de Mme Dieng est plus que consternant. Est-ce que le PASTEF est un parti où tout le monde doit avoir le doigt sur la couture du pantalon ou de la jupe en l'espèce et dire amen à tout acte posé par les chefs. Bien évidemment que non. J'ai lu son post, je l'ai trouvée pertinente. Le problème de ce régime, c'est le PR. Il n'est d'aucune utilité pour son parti. Diomaye croit que de sa position, il n'a plus droit à une expression politique, voire partisane (au sens d'une appartenance à un parti). Depuis mars 2024, je ne l'ai pas entendu prononcer le mot PASTEF. Le PR semble ignorer qui l'a porté au pouvoir et comment. C'est une profonde erreur d'approche dans l'exercice de ses fonctions. Certes on a souhaité un PR au-dessus des partis. Mais cela ne signifie pas un PR apolitique. Depuis qu'il est élu PR, a-t-il tenu une réunion avec les structures de son parti (bureau politique, conseil national, secrétariat exécutif) ? A t-il une fois rencontré les députés de la majorité dans leur ensemble ? Il se repose sur son PM et je trouve que c'est trop facile. Qu'il sorte du palais et fasse de la politique. Là il se conduit juste comme un fonctionnaire exécutant. Résultat des courses, les fleurs pour lui, les insultes pour son PM. Manifestement, ce PR n'a pas un sens politique développé . Cette situation est préjudiciable à son camp.

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    n'avaient pas leur place au Palais il y a 21 minutes

    Cheikh Omar Diagne " les tirailleurs sénégalais sont des traîtres ! " . Qu moment où le Président Diomaye organisait une magnifique cérémonie historique pour leur rendre hommage. Allez comprendre cette choquante sortie. N'importe quel Président normal l'aurait limogé à la seconde. Sans compter le manque de respect élégant qu'il a montré aux chefs religieux, notamment mourides.

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    isamel il y a 1 heure

    Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République du Sénégal
    Monsieur le Président,
    Vous avez mal agi en limogeant Madame Salimata Dieng, Adjointe Secrétaire Générale Nationale de la Jeunesse Patriotique du Sénégal.
    Monsieur le Président, cette jeune dame vous rappelle qu’au sein du parti, il existe de très bons profils, capables de mener à bien notre projet national. Des jeunes dynamiques, assoiffés de réussite, qui ne se contentent pas d’un simple poste d’envoyé spécial.
    D’ailleurs, ces nominations d’envoyés spéciaux posent problème : certains n’ont pas le niveau d’études requis. Le rôle d’un chargé de mission, rappelons-le, est d’être responsable de la mise en œuvre d’un projet ou d’un programme défini par sa hiérarchie. Il agit comme un chef de projet, souvent dans un domaine spécialisé (environnement, développement économique, communication, ressources humaines, etc.).
    Ce poste exige de bonnes capacités rédactionnelles et d’analyse, un sens aigu de la communication et de la concertation, ainsi qu’une maîtrise des outils bureautiques et parfois des logiciels de gestion de projet. Le chargé de mission doit également avoir une bonne connaissance du secteur d’activité concerné.
    En général, ce poste requiert un niveau Bac +3 à Bac +5, issu d’un cursus en sciences politiques, administration publique, économie, management de projet ou développement territorial.
    Monsieur le Président, regardez simplement la composition du groupe des chargés de mission : combien répondent à ce profil ?
    La jeune dame que je salue pour son courage l’a bien dit : « chargé de mission sans mission réelle ». Cette phrase prouve qu’elle a besoin d’exister et surtout de travailler utilement pour son pays. Elle ne demande pas un privilège, mais une formation, une opportunité de servir. La renvoyer n’est pas la solution.
    Monsieur le Président, il faut revoir les nominations. Je ne comprends pas comment, dans un moment aussi crucial pour notre pays — où nous avons besoin de tous nos fils et filles pour le sortir de la situation catastrophique héritée du régime précédent —, vous nommez à des postes de PCA des personnes qui n’ont jamais travaillé de leur vie.
    De plus, vous avez dans vos rangs des parlementaires brillants, capables de démonter les mensonges de l’opposition et de dialoguer avec tout le monde, et pourtant, vous les éloignez du débat public en les nommant ministres du tourisme. Ainsi, vous laissez le champ libre à vos adversaires politiques.
    Monsieur le Président, pensez à la valeur humaine que représente la diaspora. Pour développer ce pays, vous avez véritablement besoin de son appui. Le Directeur de l’ASER, M. Jean Michel Sène, en est la preuve vivante : la diaspora fait la différence.
    Ces Sénégalais de l’extérieur sont formés dans les plus grandes universités du monde — au Canada, aux États-Unis, en France, etc. — et occupent des postes stratégiques dans ces pays modernes, où les systèmes sont connectés à l’intelligence artificielle et à la recherche de performance.
    Aujourd’hui, notre pays est dans l’urgence : il faut régler les problèmes de santé et de transport qui paralysent notre développement. Faites appel à votre diaspora, à leur expérience vécue à l’étranger, pour débloquer ces situations.
    Monsieur le Président, il n’existe toujours pas de programme éducatif national ambitieux, capable de produire des génies pour faire développer notre pays de façon endogène. Il faut impérativement mettre en place un programme pour la petite enfance et renforcer la formation universitaire, afin de former ces esprits brillants dont nous avons tant besoin.
    Monsieur le Président, notre espoir en vous est immense.
    Pour rappel, nous avons sacrifié notre sang, notre honneur, notre argent et nos familles pour vous porter à la magistrature suprême. Nous savons que vous avez hérité d’un pays en ruine, mais cela ne vous empêche pas de montrer que vous détenez le pouvoir réel, pas seulement le titre. Vous l’avez déjà démontré, malheureusement, à travers le cas de la pauvre Salimata Dieng.
    Je voudrais aussi attirer l’attention des jeunes patriotes : gérer un pays n’est pas un jeu. C’est du sérieux. Vous ne pouvez pas vous asseoir derrière vos téléphones et dicter aux autorités la conduite à suivre dans la justice, les finances ou la santé.
    Beaucoup parmi vous n’ont pas de diplômes, pas d’expérience, et pourtant veulent donner des leçons à ceux qui gouvernent. Il faut arrêter.
    Organisez-vous, formez-vous, cherchez à apporter une vraie contribution à votre pays. Vous êtes courageux, déterminés, mais il faut donner de l’oxygène à notre PRO NATIONAL — lui permettre de respirer, de se renouveler, de rassembler toutes les compétences et toutes les énergies pour qu’il serve enfin le Sénégal et non des intérêts personnels.

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    Marco il y a 48 minutes

    Abdou Nguer a raison : le problème des pastefiens, c'est leur bouche qu'ils ne savent pas fermer. Ils cherchent à bien faire, mais malheureusement leurs propos leur retombent en pleine gueule.

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