Une vive polémique vient d'être ravivée par le Général Sékouba Konaté, ancien président de la transition guinéenne en 2010. Dans une sortie médiatique sur Vox Africa, l'ancien chef d'État a lancé de graves accusations contre Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG, concernant la gestion de la défunte compagnie Air Guinée.

​Selon Konaté, Cellou Dalein Diallo, ex-Premier ministre, aurait reconnu sa responsabilité dans la gestion controversée de la compagnie aérienne nationale, échappant à l’incarcération grâce à une intervention de sa part à l’époque.

​Le Général Konaté a affirmé avoir été personnellement impliqué dans le processus d'audit du dossier et disposer de preuves accablantes :​« Même le gars-là (allusion à Cellou Dalein Diallo) qui dit maintenant qu’il a gagné en 2010, moi, j’étais le président des audits. Je sais qu’il devait aller en prison. Parce qu’il a reconnu, il a tout signé. »

​L'ancien chef de la transition a ensuite déclaré avoir épargné l'opposant à l'époque : « Mais ce jour-là, j’ai dit : non, il ne faut pas l’envoyer en prison. Laisse-le. »

​Konaté a cité plusieurs témoins de cette scène, dont "Matos", "Anne — devenue un grand patron maintenant —" et le défunt "Onopogui", tous membres de l’équipe d’audit de l’époque. Il a conclu par une menace voilée : « Mais qu’il continue à parler, parce qu’il y a autre chose que je dirai contre lui… »

​Le dossier Air Guinée, lié à des accusations de malversations lors de la privatisation de la compagnie, poursuit Cellou Dalein Diallo depuis des années. Le président de l'UFDG a toujours clamé son innocence, dénonçant une instrumentalisation politique du dossier par les régimes successifs.

​Malgré les accusations récurrentes, la nouvelle sortie du Général Konaté ne lève pas le voile sur la vérité : aucun élément concret du rapport d’audit n’a été rendu public à ce jour. Ce flou continue d’entretenir les spéculations autour des responsabilités exactes dans la gestion de la défunte compagnie.

​Cette nouvelle accusation relance le débat sur fond de règlements de comptes politiques, à un moment où le climat politique guinéen reste particulièrement tendu.