BRVM : le Sénégal mobilise 454,5 milliards FCFA sur le marché obligataire
La Bourse régionale des valeurs mobilières a admis le 9 décembre 2025 quatre nouveaux emprunts obligataires de l’État du Sénégal pour un montant total de 454,5 milliards de FCFA.
L’opération a largement dépassé les attentes avec un taux de souscription de 150 % pour un objectif initial fixé à 300 milliards. Cette affluence illustre un intérêt marqué des investisseurs pour la signature souveraine sénégalaise à un moment où les marchés régionaux se montrent plus sélectifs.
Les titres émis affichent des maturités s’étendant de 2025 à 2035 et offrent des rendements situés entre 6,4 % et 6,95 %. Ces niveaux ont attiré les investisseurs institutionnels de l’UEMOA qui dominent traditionnellement le marché obligataire régional. Les souscriptions de la diaspora ont également été significatives, un élément que les arrangeurs et la BRVM qualifient de déterminant pour atteindre un tel niveau de mobilisation. La participation accrue des non-résidents africains reflète une confiance croissante dans la trajectoire financière du pays et dans le rôle des émissions domestiques comme véhicule d’épargne sécurisé.
Pour la BRVM, cette opération confirme la capacité de la place financière régionale à absorber des volumes importants dans un contexte marqué par des besoins croissants en financement public. Les responsables de la bourse mettent en avant la profondeur progressive du marché et la qualité de la demande, des facteurs qui renforcent l’attractivité de l’UEMOA face aux incertitudes internationales. Dans un environnement où plusieurs États du continent se tournent davantage vers les financements internes pour réduire leur exposition à la dette extérieure, cette performance constitue un signal notable.
Du côté des autorités sénégalaises, cette levée record s’inscrit dans une stratégie plus large visant à diversifier les sources de financement et à soutenir les investissements publics structurants. Le gouvernement rappelle que la consolidation budgétaire engagée vise à ramener le déficit de 13 % en 2024 à 3 % en 2027, un ajustement qui repose en partie sur la maîtrise des dépenses mais aussi sur l’accès à des ressources moins volatiles. L’opération du 9 décembre montre que le marché régional peut accompagner cette trajectoire tout en renforçant l’ancrage financier domestique.
Commentaires (6)
Avec l emprunt on doit investir pour créer des richesses et ensuite rembourser la dette
Le Senegal maintenant finance presque 90% de son budgets avec ses revenues. On umprunte toujours pour combler le reste et on a plus besoin du FMI pour ca.
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