Kédougou : la baisse des prix du carburant jugée insuffisante par les usagers
La réduction des prix des produits pétroliers annoncée au niveau national est désormais effective dans la commune de Kédougou. Depuis le samedi , le litre de super carburant est affiché à 920 francs CFA, tandis que le gasoil est vendu à 680 francs CFA. Une baisse qui devrait soulager les consommateurs, mais qui est largement jugée insuffisante par une partie des usagers.
Sur les stations-services et dans les gares routières de la ville, nombreux sont ceux qui estiment que cette mesure ne reflète pas les attentes. Des chauffeurs, transporteurs et usagers dénoncent un allègement « symbolique » qui ne permet pas d’alléger réellement leurs dépenses quotidiennes.
« Cette baisse ne change presque rien. Nous dépensons toujours trop sur le carburant », regrette Samba Diallo, transporteur rencontré à la gare routière de Kédougou alors qu’il s’apprêtait à rallier Kéniéba, au Mali.
« Au Mali l’essence coûte moins cher qu’au Sénégal alors que le Mali se ravitaille ici. Ce n’est pas logique. Nous demandons au gouvernement une baisse plus conséquente. »
Même son de cloche chez les chauffeurs de véhicules dits « clando », qui assurent le transport interurbain et parfois intercommunal.
« Une réduction de plus de 200 francs pour le super aurait été raisonnable », estime Abdou Ndour, chauffeur sur la ligne Kédougou–Saraya.
« Avec la cherté des pièces, des pneus, des visites techniques et même de l’alimentation, une baisse de 50 ou 60 francs ne nous aide pas. »

Plusieurs automobilistes rencontrés devant les stations-service abondent dans ce sens, évoquant un effet presque imperceptible sur le budget des ménages.
« On s’attendait à mieux. Le gouvernement doit pousser l’effort », soutient Awa Tamba, conductrice.
« Quand on met 10 000 francs dans le réservoir, on ne sent aucune différence. »
Pour les consommateurs interrogés, une baisse de 200 francs sur le super carburant et de 150 francs sur le gasoil serait « acceptable » et constituerait enfin un réel impact dans un contexte de hausse généralisée du coût de la vie.
Ainsi les acteurs du transport routier appellent l’État à analyser la réalité du terrain, notamment dans des zones enclavées comme Kédougou, où les populations dépendent fortement du transport motorisé pour accéder aux services essentiels.

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