Évincé pour «son appartenance politique» : L’enseignant Mamadou Diène tire sur Moustapha Guirassy
Un enseignant de Thiès, Mamadou Diène, dénonce l’annulation jugée arbitraire de sa nomination comme intendant au lycée ex-CEM Fahu. Monsieur Diène a été démis de ses fonctions, à la suite d'une vidéo virale d’une militante de Pastef stipulant qu'il ne devrait pas être nommé parce qu’il n’est pas de parti au pouvoir.
Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Éducation nationale et aux autorités de la République, il réclame réparation, fustige les pressions politiques qui ont conduit à cette décision et appelle au respect du mérite et de la neutralité de l’Administration.
LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET AUX AUTORITÉS DE LA RÉPUBLIQUE
Objet: Contestation d’une décision injuste et appel à la réparation
Je me nomme Mamadou Diène, enseignant, agent de l’État et citoyen sénégalais. Aujourd’hui, je prends la plume pour porter un cri de vérité. Un cri de dignité. Un cri de justice.
Le 27 août 2024, un ordre de service n°2540, signé par Monsieur Moustapha Mamba Guirassy, Ministre de l’Éducation nationale, m’a affecté aux fonctions d’intendant au lycée ex-CEM Fahu de Thiès. Cette nomination, conforme aux règles administratives, représentait une reconnaissance méritée de mon engagement et de ma compétence.
Mais à peine cette décision rendue publique, Madame Fatima Zahra, coordonnatrice de la cellule Pastef Grand-Thiès, est intervenue le 4 septembre 2024 pour contester ma prise de fonction. Son seul argument: je ne suis pas membre de Pastef. Une attaque politique, dénuée de tout fondement professionnel, qui a suscité une pression indue sur le ministère.
Sous cette pression, Monsieur le Ministre Guirassy a annulé ma nomination par un nouvel ordre de service n°2791, signé le 6 septembre 2024. Une révocation brutale, sans justification administrative, sans faute, sans détournement, sans reproche. Une décision profondément humiliante.
Face à cette injustice, j’ai choisi la voie institutionnelle. J’ai été reçu par Monsieur le Ministre, qui a reconnu son erreur, m’a présenté ses excuses et a pris l’engagement de réparer cette faute. Cette promesse a été faite publiquement, en présence de son Conseiller technique n°1, Monsieur Mamadou Moustapha Thiam.
Mais depuis ce jour, silence. Aucune suite. Aucune réparation. Aucun engagement tenu.
Je prends aujourd’hui la parole, un an après, non pas par rancœur, mais par devoir. Car la parole d’un ministre engage l’État. Elle engage la République. Elle engage la confiance des citoyens envers leurs institutions.
Je suis enseignant. Je suis un homme de principe. Et je refuse que ma carrière soit sacrifiée sur l’autel des considérations partisanes. Je refuse que le mérite soit ignoré au profit de l’allégeance. Je refuse que l’administration publique devienne un instrument de punition politique.
L’administration doit être guidée par l’équité et le respect des textes. Elle doit transcender toute appartenance politique, religieuse, ethnique ou idéologique. C’est à ce prix que nous préserverons la confiance des citoyens et la stabilité de nos institutions.
Cette lettre est aussi un appel à la communauté éducative, à la société civile, aux syndicats d’enseignants et à tous ceux qui croient encore en une République juste, transparente et digne.
Je ne demande pas de faveur. Je demande réparation. Je demande que les engagements pris soient honorés. Je demande que la dignité des agents de l’État soit respectée.
Je ne me tairai plus. Car le silence nourrit l’impunité. Et la parole, lorsqu’elle est portée avec vérité, peut devenir un levier de justice.
Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les autorités, l’expression de mes profonds respects et de mon attachement aux valeurs de notre République.
Mamadou Diène
Enseignant
Surveillant au CEM Keur Massamba Gueye
Commentaires (6)
On ne s’est pas battu pour ça… je refuse de devenir celui que je combattais hier… et ce Guirassy qui donnait l’impression d’être quelqu’un de bien…
Dommage
Vraiment, amais le Sénégal n'est tombé si bas
Nous avions une administration de grands hommes maintenant c'est de petits esprits partisans
Pourquoi tu n'as pas attaqué la décision devant la justice ? C'est toi qui as voulu faire le masla. Maintenant il faut assumer les conséquences. Tu aurais dû attaquer la décision depuis longtemps. Ce gouvernement est juste pathétique!
Le fait de demettre un intendant pour appartenance a l apr n'a aucun sens. Parck toutes les directions et divisiond du ministère de guirassy sont jusqu'à présent occupées par des gens de macky et de cheikh omar hane. Sauf le DFC .
’il n’est pas de parti au pouvoir....lingala ?.....................pas DU pati au pouvoir/ eh oui bambouli, le gus à la santé a joué carte sur table....pas pastouffe : bouffe du sable
Mais toi le gros imbécile, l'âne de service, si l'incident remonte à AOUT 2024, pourquoi as-tu attendu maintenant pour ouvrir ta putain de gueule? Tu viens d'être approché par les vieux KULUNAS pour prendre part à la fête des camicazes mercenaires volontaires pour les basses besognes et la prison s'il faut contre quelques millions que vous êtes incapable de travailler pour avoir? POURITURE AVARIEE!
C’est toi qui as le cerveau avarié. Lis au moins la lettre ouverte . Il a donné toute la chronologie depuis sa nomination, l’annulation, son audience avec le ministre, etc…
Quel idiot lis avant d’invectiver comme ça ce pays est bien malade.
Nous sommes tous en danger
Nous qui vivons tranquillement loin de la politique et de ce putain de pays, nous ne sommes pas en danger. Que ceux qui ont voté pour ces incapables en assument les conséquences !
Du courage Mr Mamadou Diène, j'espère que justice sera faite... et que très bientôt la Section de Recherche viendra frapper à votre porte pour vous embarquer vers une lointaine destination et durant longtemps.
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