Absence d’opposition : La chance historique du Pastef
Une marche a été organisée vendredi dernier pour rappeler à l’ordre le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Certes il y a eu de la mobilisation, mais la marche n’a pas eu un écho digne d’un rassemblement de tous les partis d’opposition associés à la société civile. En vérité, la chance historique de Pastef est de se retrouver presque sans opposition après bientôt un an et demi de pouvoir.
Aujourd’hui, il n’y a pas une seule figure de l’opposition capable de faire face à Pastef. C’est ce qui explique d’ailleurs que des responsables de second plan comme Thierno Alassane Sall et Thierno Bocoum essaient d’occuper la place laissée vide. À côté d’eux, des acteurs de l’ancien régime, à l’image de Pape Malick Ndour, Moustapha Diakhaté ou Madiambal Diagne.
C’est d’ailleurs cette absence de figure d’opposition qui avait également mis en avant les chroniqueurs. Mais la répression est rapidement venue à bout de cette catégorie. Au finish, il faut reconnaître que Pastef est presque seul à dérouler sur le terrain politique. En attendant le réveil d’une nouvelle opposition.
Si Pastef connaît aujourd’hui cette situation assez confortable pour un pouvoir, il le doit à Macky Sall. Contrairement à Diomaye et Sonko, l’ancien président avait en 2012, une opposition bien établie face à lui, malgré sa forte coalition. Certes, Macky Sall avait réussi à embarquer de grands partis comme le PS, l’AFP, le PIT, la LD… dans Benno Bokk Yaakaar, mais il restait des figures comme Idrissa Seck, capables de lui tenir la dragée haute.
Et rapidement, on assiste à la montée de deux opposants, à savoir Karim Wade et Khalifa Sall. Pour endiguer cette menace, Macky Sall a utilisé la justice contre ses opposants. Il avait promis de réduire l’opposition à sa plus simple expression. Une promesse presque tenue. En plus d’envoyer Khalifa Sall en prison, le patron de l’APR a pêché de gros poissons à Taxawu Dakar : Moussa Sy, Alioune Ndoye, Bamba Fall… Cette double stratégie a fait perdre à Khalifa son aura, en plus de son refus de mener le combat de terrain.
Karim Wade sera exilé et s’en était presque fini du PDS ; Abdoulaye Wade devenant trop vieux pour investir les rues. Il ne restait donc que Idrissa Seck, qui plus est, était arrivé deuxième à la présidentielle de 2019. Mais Idy a fait le choix de rejoindre le pouvoir. Il venait de griller toute l’estime qu’il lui restait auprès des Sénégalais.
C’est ce vide créé par Macky Sall qui va servir de boulevard à Pastef pour arriver au pouvoir, aidé en cela par les erreurs de l’ancien régime déterminé à éliminer tout candidat sérieux à la présidentielle. Ainsi, lorsque Pastef triomphe en mars 2024, il n’y a plus de figures historiques. Il devait rester l’Apr et Taxawu Sénégal comme force d’opposition. Or, avec l’exil de Macky, l’ancien parti au pouvoir est devenu un navire sans capitaine. Les principaux responsables ayant occupé les plus hautes fonctions dans l’État comme dans le parti sont invisibles. Il ne reste que les outsiders comme Pape Malick Ndour.
À propos de Taxawu, les erreurs de Barthélemy Dias et sa rupture avec Khalifa Sall ont eu raison de cette formation. Dias a voulu ériger son hôtel de ville sur la tombe de Pastef. Mais finalement, c’est Pastef qui se consolide sur les ruines de Dias.
À côté de ces dinosaures de la politique, on a assisté à la naissance de nouvelles figures comme Bougane Guèye Dani qui ont essayé d’imposer un duel face à Sonko. Mais les résultats des urnes ont été sans appel. Depuis lors, Bougane Guèye qui pensait pouvoir faire du Sonko dans l’occupation des médias a finalement changé de stratégie en optant pour le silence. Barthélemy Dias a certes des atouts, mais il faut bien reconnaître qu’à l’heure actuelle, il est plus qu’affaibli après la perte de la mairie de Dakar doublée d’une absence d’un appareil politique pour le porter.
Exit donc Macky Sall, Khalifa Sall, Karim Wade, Idrissa Seck et autres figures historiques qui semblent avoir fait leur temps. Face à eux, de nouvelles têtes qui se cherchent et qui se font doubler par d’autres acteurs ne disposant d’aucune assise politique. En somme, l’opposition dans sa globalité est en somnolence. Toutes les coalitions tentées jusqu’ici ont échoué. Quant à la société civile, les activistes en particulier, ils sont trop seuls et trop faibles pour bousculer le régime Pastef à l’heure actuelle. En voilà une chance historique que Diomaye et Sonko devraient mettre à profit avant le réveil de l’opposition.
Commentaires (68)
Affichage des 50 commentaires les plus récents.
La vérité, c’est que le « rappel à l’ordre » a rassemblé une foule massive et déterminée, malgré les manœuvres du préfet de Dakar pour casser la mobilisation. Voilà le signal fort : l’opposition est bien vivante, elle avance, et elle grignote sur la popularité d’un Sonko en chute libre, rattrapé par ses mensonges, son incompétence et ses manipulations grossières.
Le « rappel à l’ordre » a démontré, malgré les manigances du préfet de Dakar, qu’aucune intimidation ne peut freiner une foule décidée. La mobilisation était massive, le message limpide : l’opposition existe, elle mord, elle avance.
Quant à Sonko, qu’on arrête de maquiller sa débâcle : sa popularité fond comme neige au soleil. Ses mensonges, son incompétence et ses manipulations ne trompent plus que ceux qui veulent l’être. Ce leader autoproclamé n’est plus qu’une illusion qui se fissure sous la force de la rue.
C est des indignes qui se plient au bon vouloir de sonko alors que ce gars n est pas mieux qu eux et ne mérite pas ce qu ils font pour lui.
À l’issu du régime de macky ce qu’il faut faire c’est ce à quoi s’attèle le régime de pastef. Il est nécessaire de redresser les finances publiques en s’appuyant sur nos ressources propres en 1er lieu récupèrer les fonds publics volés rendre justice aux victimes réhabiliter l’état affaibli par 24 ans de régimes libéraux. On peut biensur choisir de ne pas y participer de critiquer leurs méthodes mais s’y opposer voire de donner l’impression de regretter le système de prédation passée accrédite l’idée que cette opposition est en réalité une partie de ce système qui a mis ce pays à genou.
et pourtant ce n'est qu'une petite marche organisée par abdou karim il n y a pas de mobilisations de l'opposition classique ni de cars ndiaga ndiaye venant de toutes les régions.
Maintenant, malheureusement, faudra qu'un autre fou jallisse de l'ombre avec toute la rage d'en découdre pour expulser diomay sonko avec toute la force et la violence indispensable possible.
Les Sénégalais sont en train d'observer tranquilou et je vous jure risque de les surprendre comme Macky!
Cette analyse, très bancale, ressemble beaucoup à celles que font Diallo et Kébé (de temps en temps accompagnés par cette gonzesse qui ne fait que lire les questions qu'ils se posent eux-mêmes) pendant les émissions qu'ils animent sur Seneweb: ces 2 blaireaux-blédards se prennent, ndeysanne, pour de grands analystes politiques diplômés de Harvard ou de Yale, mdr. Et pourtant, ils ne font que dire des conn.......!
Cela prouve juste à quel point ces gens ne respectent pas l'intelligence des sénégalais.
Les deux pays ont signé récemment un accord inattendu de défense mutuelle, quelques jours après une frappe israélienne contre des dirigeants du Hamas au Qatar voisin, qui a provoqué une onde de choc dans les monarchies du Golfe.
Pastef est lourd voire impossible à battre.Selon moi en ce moment T seul celle strategie est prometteuse.
THIERNO BOCOUM.doit y travailler ou il doit retourner.chez IDY en vue de se repositionner
Lajal Macky bi teguone teudje na nieppe
Soof rek
Dieu merci nous les avons.
Ce qui est sur est que le peu d argent que nous avons ira là où il faut.
Par exemple 1 000 000 000 cfa destiné à un projet ira dans ce projet et non 500 000 000 et le reste dans les poches des politiciens.
Les Sénégalais savent ce qui est bon pour eux, quelles que soient les difficultés économiques dont nous comprenons les causes.
Ce qui est sûr est que ce pays ne sera plus jamais entre les mains de voleurs, magouilleurs , combineurs et menteurs.
Dieu ne privilegeria jamais les voleurs et menteurs sur les véridiques. Jamais , Jamais.
Kou xam lolou nopalekou chi opposition.
T
.
C'est la premiere fois qu'un parti est venu au pouvoir au Senegal sans embarquer toute l'opposition, la presse ou la societe civil. C'est pourquoi tous ces gens les denigrent chaque jour mais les populations sont tres eveille maintenant. Quelqu'un qui fait une marche pour liberer ceux qui ont detourne les fonds publique ne peut pas etre pris au serieux. C'est tres facile pour des opposants miiliardaire de rassembler des gens pour sauver leur peau mais ca ne marchera pas avec les population.
En 2027, Paster va encore raffler toutes les mairies a travers le Senegal.
Les vrais opposants de Pasteef actuellement ce sont les VAR de Sonko ( les reniements), la cherté de la vie, le chômage, les promesses non tenues, le blocage économique, les moyens exorbitants du fonctionnement de l'état, l'arrivisme et l'arrogance des nouvelles autorités,la trahison des alliés, l'augmentation des fonds politiques, la déception des jeunes qui croyaient aux promesses populistes de Sonko, l'incompétence des membres du gouvernement et la galère des populations.
Le pays va mal même l'écrasante majorité des pasteefiens souffre en silence et fait semblant de soutenir leurs leaders.
Si on organisait les élections demain Pasteef n'aura pas 54%.
Communiquer sans tenir compte du contexte politique, c’est risquer de semer la confusion, voire le rejet, là où nous devrions bâtir l’unité et le respect.
Je vous invite à reconsidérer cette publication, à en mesurer les conséquences, et à faire preuve de responsabilité dans les prochains messages
Le peuple mérite une parole juste, lucide, et alignée avec les réalités du moment.
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.