Dans le cadre de la coopération entre les deux institutions consulaires, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack a reçu une délégation du Mali, en partenariat avec la coopération japonaise (Jica). Cette mission japonaise portait sur des échanges sur le modèle de gestion du marché aux poissons de Kaolack qui a été construit en 2003 et qui est devenu aujourd'hui une référence au Sénégal.

C’est dans ce cadre qu’une association malienne, qui s'active dans des activités halieutiques, est venue s'inspirer du modèle de partenariat entre la municipalité et la CCIAK. Pour Ndèye Lobé Lam, adjointe au maire de Kaolack, qui a accueilli la délégation, "cette démarche des Maliens de s’inspirer de notre modèle pour booster leur secteur d’activité nous ravis. Ils ont vu que depuis que le maire Serigne Mboup est à la tête de la commune, il ne cesse de poser des actes. La première chose qu'il a faite, c'est de renouveler le service de la mairie qui était dans une totale léthargie. Il y avait beaucoup de problèmes du point de vue de retard de salaires et autres. Mais en deux ans, l’équipe municipale a réussi à développer le marché. Ils sont parvenus à régler tous les problèmes qui existaient à ce niveau », s'est-elle réjouie, après une visite guidée du marché, pour permettre de voir et d’expliquer aux hôtes comment il est devenu un centre commercial de référence au Sénégal.

De son côté, la délégation s’est dite satisfaite de cette visite et des résultats déjà engrangés. L’association malienne en a profité pour encourager un partenariat entre un regroupement de mareyeurs de Bamako et un de Kaolack.

Les deux parties comptent aller au-delà de cette convention pour l'exploitation du poisson frais et explorer les chaînes de valeur comme l'exploitation du sous-secteur de séchage, Kaolack disposant de deux centres qui ont été mis en place par le Promovilles.

Madame Diawara Aïssata Touré, présidente-directrice générale du marché central au poisson de Bamako, de saluer, pour sa part, cette initiative de la Jica dont le premier objectif est de faire comprendre et de s’inspirer de l'expérience des marchés sénégalais qui sont aujourd'hui des références pour les autres pays d’Afrique.

« Notre marché a été inauguré en 2011, mais nous n'avons pas assez d'expérience pour aller vers la réussite. Des marchés de Pikine et de Kaolack ont donc voulu nous accompagner pour qu'on puisse nous inspirer de la gestion, surtout de la co-gestion des deux marchés et retourner au Bamako essayer de trouver les voies et moyens pour réussir et même aller au-delà des deux marchés, car l'expérience donne des idées pour qu'on puisse aller de l’avant".