Koumpentoum : 10 ans de réclusion criminelle pour avoir sauvagement agressé le saisonnier de son père
Le tribunal de grande instance de Tambacounda a rendu son verdict dans l'affaire opposant Gata Ka, alias Salif, à Mahamadou Ka. Reconnu coupable de tentative de meurtre, l'accusé a été condamné à une peine de 10 ans de réclusion criminelle pour une agression d'une rare violence commise à la machette.
Les faits se sont déroulés le 26 mai 2024. Alertés par les sapeurs-pompiers, les gendarmes de Koumpentoum découvrent au district sanitaire un jeune homme grièvement blessé. La victime, Mahamadou Ka, présente cinq plaies béantes causées par une arme blanche, localisées à la tempe, à la paume de la main, au bras gauche, au genou et au dos. L'agresseur, rapidement identifié et interpellé, n'est autre que Gata Ka, un père de famille de 27 ans résidant à Saré Gayo et camarade de la victime.
Selon la déposition de la victime, l'agression a eu lieu alors qu'il surveillait son four à charbon dans une zone isolée. Mahamadou Ka affirme que Gata Ka s'est approché de lui et, sans la moindre sommation, lui a porté plusieurs coups de machette. « Il m'a attaqué par surprise, le premier coup m'a assommé. C'est à mon réveil à l'hôpital que j'ai réalisé qu'il s'était acharné sur moi », a précisé le jeune saisonnier, qui travaillait pour la famille de l'accusé.
Le témoignage de Mame Ka, oncle de la victime, corrobore la gravité de la scène. Alerté par des cris de détresse, il a découvert son neveu gisant seul dans son sang, inconscient. Ngayo Ka, père de l'accusé et employeur de la victime, a également confirmé avoir été prévenu par sa fille, Coumba Ka, laquelle était tombée par hasard sur le corps ensanglanté en revenant de la brousse.
Pour sa défense, Gata Ka a tenté de plaider la légitime défense. Il a soutenu devant les enquêteurs que Mahamadou Ka l'avait provoqué en le traitant d'indiscipliné et l'aurait frappé avec une chaîne de bicyclette. Lors du procès, il a affirmé que la victime l'avait convié en brousse pour une discussion tendue et qu'il n'aurait fait que riposter à une menace imminente.
Cependant, les preuves matérielles et la nature des blessures ont contredit cette version. Le ministère public a balayé l'argument de la légitime défense, rappelant la préméditation et l'acharnement dont a fait preuve l'accusé. Alors que le parquet avait requis une peine de 5 ans, la chambre criminelle a jugé les faits plus graves.
En délibérant, le tribunal a suivi la culpabilité de tentative de meurtre et a condamné Gata Ka à une peine de 10 ans de réclusion criminelle.
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