“Mbouru Daara Yi” : Une bouffée d’espoir pour éradiquer la mendicité des talibés
Le projet “Mbouru Daara Yi”, dont la deuxième phase vient d’être lancée ambitionne de mettre fin à la mendicité des enfants talibés. Centré sur la création de boulangeries mobiles dans les Daaras, il entend transformer le quotidien de milliers de jeunes talibés en offrant une alternative concrète à la mendicité.
Imam Bassirou Dieng, maître coranique à Tambacounda et bénéficiaire du projet pilote, témoigne des retombées positives de cette initiative. «Quand on demande aux talibés d’arrêter la mendicité, il faut proposer une solution viable à leurs enseignants. Le projet Mbouru Daara Yi est une expérience très importante pour nous. Grâce à cette boulangerie, nous parvenons à générer jusqu’à 500 000 FCFA par mois. L’élargissement du projet pourrait éradiquer complètement la mendicité des enfants des Daaras», explique-t-il
Il insiste également sur l’importance de l’autosuffisance, soulignant que le pain est fabriqué à partir de mil et de maïs produits localement par les Daaras eux-mêmes.
Piloté par l’Agence de développement local (ADL) dans le cadre du Programme de renforcement de la résilience des communautés (PR2C), le projet s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de souveraineté alimentaire du Sénégal. Selon Diamé Signaté, directeur de l’ADL, la phase pilote a été un véritable succès, suscitant une demande croissante à travers le pays.
«En 2025, nous ambitionnons d’étendre le projet à de nouveaux départements comme Diourbel, Dagana, Guédiawaye, Kaolack, Rufisque, entre autres. L’objectif est d’aller vers une équité territoriale dans la prise en charge des Daaras», a-t-il expliqué.
Selon ce dernier, les perspectives sont ambitieuses. Elles visent à former plus de 2000 talibés, outiller 1500 Ndayu Daara (femmes chargées de l’encadrement dans les daaras) et installer 500 unités de boulangerie sur tout le territoire d’ici la fin du projet. À terme, ce dispositif devrait générer plus de 1500 emplois directs et indirects, depuis la culture des céréales jusqu’à la fabrication du pain.
Diamé Signaté a invité toutes les parties prenantes (État, collectivités, ONG, leaders religieux et société civile) à accompagner cette nouvelle phase, soulignant que la réussite passe par une mobilisation collective.
«C’est dans la symbiose que nous pourrons amplifier l’impact, étendre le projet à davantage de Daaras, et transformer durablement la vie de milliers d’enfants.»
Commentaires (5)
Du n'importe quoi !
Donnernun métier aux Talibes Oui !
Mais mettre sur la balance un métier de boulangerie contre la Mendicité c'est du n'importe quoi
L'Indonésie et la Malaisie (des pays non arabes) ont des millions de Hafiz, je dis bien des millions et aucun d'entre eux ne mendiant
Il n y a aucun lien entre la maîtrise du Coran et la mendicité
Cest du trafic d'enfants et de l'exploitation de mineurs. Point
Mais tu n’as absolument rien compris Kheuch.Il s’agit de capaciter les talibes pour qu’ils sortent avec un métier et améliorer leur autonomie par l’agriculture et la production de pain
Seule l'interdiction des Daras est la SOLUTION, et le retour à la tradition des écoles ALKHOURANE de proximité qui jadis existaient dans chaque quartier avec un maître coranique OUSTASS sous la surveillance des parents qui assuraient son énumération. Une époque où il était même permis aux enfants d'aller à l'école pour être formés dans l'esprit rationnel et cartésien, apprendre les connaissances acquises par l'humanité et les métiers modernes, en même temps en parallèle de suivre leurs apprentissages Coran à l'école coranique ALKHOURANE après 16 heures et les jours sans classes. Moi je me rappelle de mon Saint Louis natal on allait même en classe le matin avant d'aller à l'école et chaque mois les parents étaient invités sous une tente pour la circonstance à des récitals du Coran par les élèves. Maintenant chacun, chaque aventurier peut se lever et créer son Dara sans être scruté sérieusement et évalué profondément et regrouper des enfants dont des parents se déchargent sur lui leurs responsabilités de mourir et éduquer leurs enfants. Ainsi les enfants souvent se retrouvent être le proie d'abus mercantiles où ils sont utilisés pour gagner de l'argent par la mendicité pour permettre enfin à leur bourreau de pouvoir entretenir sa propre famille. Seule l'interdiction formelle des Daras est la solution pour arrêter l'aliénation des enfants dans l'ignorance et l'obscurantisme qui ne leurs prépare en rien pour l'avenir d'un monde contemporain qui exige un minimum de connaissances.
Les enfants Talibes ont besoin de metiers modernes et pas seulement la boulangerie. Cette dernière reste un projet mais ne peut absorber toute la problematique.
Et, les autres questions nefastes.des Daras sont occultées : pedophilie, maltraitance entre autres!
Tous les commentaires ci dessus sont sur le point et vraiment intelligents. Mais je vais être plus radical. Bien avant tout ce qui vient d’être énuméré, quels sont les conditions et critères à remplir pour ouvrir un dara , et qui réglemente ce métier d’enseignant? C’est une profession qui doit être soumise à la même réglementation que les autres enseignants. Tant que c’est pas fait tout ce qui est dit plus haut ne va pas prospérer. Il faut des enseignants de qualité sélectionnés ou admis à un examen rigoureux, titulaire de licences révocables pour assainir cette institution.
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