Une opération conjointe menée par INTERPOL, la Sûreté urbaine de Dakar et la Direction des eaux, forêts et de la chasse a permis de mettre la main sur 50 kg d’ivoire d’éléphants au cœur de la capitale sénégalaise.

Le principal suspect, Aziz, propriétaire d’un magasin de brocante touristique, a été interpellé alors qu’il se livrait à des activités de circulation, de détention et de tentative de vente internationale d’ivoire. La saisie est d'ampleur : deux défenses de 15 kg chacune, dissimulées dans des sacs de riz scellés à l’aide de serflex, ainsi que 107 objets sculptés en ivoire enveloppés dans du papier journal. L’ensemble est estimé à 15 millions F CFA.

Selon les premières déclarations du mis en cause, il n’agissait pas seul, laissant entrevoir l’existence d’un réseau structuré.

L’éléphant d’Afrique, en voie d’extinction sur le continent, est protégé par un arsenal de lois nationales et de conventions internationales que le Sénégal a ratifiées. Dans le pays comme au niveau continental, le traitement judiciaire des cas de trafic d’ivoire relève désormais de la tolérance zéro.

Au-delà de la destruction massive de l’espèce, un éléphant est tué toutes les 20 minutes en Afrique. Ce commerce alimente également des circuits criminels à grande échelle. L’ivoire constitue une source de financement pour des groupes armés tels que la LRA ou les Jenjawid ainsi qu’un vecteur avéré de blanchiment d’argent.

Cette opération réussie marque une nouvelle étape dans la lutte contre la criminalité faunique au Sénégal et pourrait permettre de démanteler un réseau plus vaste impliqué dans la vente illicite d’ivoire vers les marchés internationaux.