La brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Keur Massar a démantelé un réseau organisé de vol de matériel de télécommunication appartenant à CAMUSAT Sénégal, selon des sources de Seneweb.

À la suite de la plainte de la société sous-traitante de la Sonatel, la gendarmerie a procédé à l'arrestation de M. Socé, M. Diop, C. A. Seck, C. Seck et C. S. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol, complicité et recel de batteries lithium et de câbles portant sur un montant provisoire de 30 millions de francs CFA.

L'enquête révèle que M. Socé, technicien chez CAMUSAT Sénégal, profitait de ses missions quotidiennes pour subtiliser des batteries et des câbles. Son mode opératoire consistait à camoufler le matériel non utilisé durant la journée pour le récupérer plus tard et le revendre. Il était secondé par M. Diop qui se chargeait de démarcher les receleurs.

Selon CAMUSAT Sénégal, les pertes liées aux vols de batteries s'élèvent à 269 756 009 F CFA, entre juillet 2023 et juillet 2025, tandis que les vols de câbles ont occasionné des pertes de 132 226 400 F CFA sur la même période.

Les investigations ont permis de découvrir que le butin était principalement écoulé auprès d'un commerçant de la Médina, C. A. Seck, et ses complices. Ces derniers achetaient les batteries à des prix dérisoires, 100 000 F CFA l'unité, alors que leur coût réel est estimé à 800 000 F CFA.

Grâce à une infiltration réussie, un gendarme s'est fait passer pour un acheteur potentiel, ce qui a permis l'arrestation de M. Diop en flagrant délit de livraison. Les perquisitions ont conduit à la saisie de 35 batteries, de câbles volés et d'une moto.

Des conséquences graves pour le service public

Au-delà des pertes financières, ces vols portent atteinte à la continuité du service public de télécommunication. Les interruptions causées affectent les services d'urgence, la sécurité civile, les hôpitaux et l'économie en général, menaçant jusqu'à la sécurité nationale.

Conformément aux instructions du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, les cinq suspects ont été déférés ce 1er octobre 2025.