Migration irrégulière : le Sénégal arrime sa stratégie à la Vision 2050
Ce 2 septembre 2025, le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, a organisé à Dakar un atelier visant à aligner le plan d’actions opérationnel de la Stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière (SNLMI) sur la Vision Sénégal 2050. Cette rencontre a réuni des représentants des ministères, des forces de défense et de sécurité, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs de la société civile.
Une stratégie alignée sur des objectifs à long terme
Adoptée en juillet 2023, la SNLMI s’articule autour de cinq axes : prévention et sensibilisation, répression des réseaux de passeurs, gestion des frontières, protection des migrants, et retour et réintégration. « Aujourd’hui, il s’agit de passer d’un plan triennal à un plan quinquennal pour assurer une continuité des actions sur cinq ans », a expliqué le Dr Modou Diagne, contrôleur général de police et secrétaire permanent du CILMI. Cet arrimage vise à intégrer la lutte contre la migration irrégulière dans les objectifs de la Vision Sénégal 2050, avec l’ambition de réduire drastiquement le phénomène d’ici 2035. « La migration irrégulière est un défi de longue date, qui ne peut être résolu par un coup de baguette magique », a-t-il ajouté.
Des résultats encourageants, mais des défis persistants
Au premier trimestre 2025, les forces de défense et de sécurité ont interpellé 1 946 personnes tentant de prendre la mer, dont une majorité d’étrangers utilisant le Sénégal comme point de départ. Par ailleurs, 32 pirogues ont été saisies et 74 suspects déférés devant la justice, marquant des avancées dans le démantèlement des filières de passeurs. « La surveillance renforcée des côtes commence à porter ses fruits », a souligné le Dr Diagne, tout en insistant sur la nécessité d’aller au-delà du volet sécuritaire.
Prévention et alternatives économiques
Le CILMI met un accent particulier sur la prévention, reconnaissant que la pauvreté et le chômage sont les principaux moteurs de la migration irrégulière. « Il ne suffit pas de surveiller les frontières. Il faut offrir aux jeunes et aux femmes des alternatives crédibles pour bâtir un avenir au Sénégal », a déclaré le Dr Diagne. Des programmes économiques générateurs de revenus sont ainsi déployés pour créer des perspectives viables et réduire l’attrait de l’exil.
Une approche territoriale et inclusive
L’atelier a également mis en avant la territorialisation de la stratégie, avec la mise en place de comités régionaux et départementaux pour adapter les actions aux réalités locales. Ces structures, déjà actives, collectent des données et mènent des campagnes de sensibilisation pour impliquer les communautés dans la prévention. Cette approche s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050, qui ambitionne un développement inclusif et équitable à travers le pays.
Commentaires (2)
Cette approche s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050.....................dans 1/4 de siècle....va dire ça a un suedois....... un zoo d'ânes
Ces gens vont faire leur unique mandat à refaire le monde, les pauvres !
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