A Abidjan, un centre d'accueil pour sortir de la drogue et des "fumoirs"
💡 Bon à savoir
Cette interface de recherche vous permet d'explorer toutes les archives d'actualités du Sénégal, de 2006 jusqu'à aujourd'hui. Profitez de notre base de données complète pour retrouver les événements marquants de ces dernières années.
A Abidjan, un centre d'accueil pour sortir de la drogue et des "fumoirs"
A Abidjan, un centre d'accueil pour sortir de la drogue et des "fumoirs" Dans un quartier cossu d'Abidjan, il faut emprunter une petite porte discrète pour accéder au Centre d'accueil, de soins et d'accompagnement (CASA), où se retrouvent des usagers de drogues, particulièrement vulnérables et marginalisés en Côte d'Ivoire. Ce pays côtier de l'Afrique de l'Ouest est devenu ces dernières années un pays de transit du trafic international d'héroïne, de cocaïne ou de médicaments dont l'usage est détourné. Et s'il existe peu de données officielles sur la consommation, le docteur Fériole Zahoui, addictologue au CASA estime "entre 30.000 et 40.000 le nombre d'usagers de drogue à Abidjan", trois à quatre fois plus qu'il y a dix ans. Grâce au bouche à oreille, le centre, ouvert en 2018, s'est fait peu à peu connaître et accueille maintenant quotidiennement une vingtaine d'usagers qui viennent se reposer, se laver, mais aussi bénéficier d'un accompagnement social, médical et psychologique adapté, gratuit. Car la Côte d'Ivoire n'a pas choisi la voie du tout répressif contre les usagers de drogue: une loi de 2022 a réduit les peines pour les consommateurs, de 1 à 3 mois de prison au lieu de 1 à 5 ans auparavant. En fin de matinée, le calme règne dans la salle de repos du CASA: certains somnolent, d’autres bavardent ou regardent la télévision. En poussant les portes, on trouve une pharmacie, un laboratoire dédié au dépistage, des salles de consultation, une infirmerie… Un véritable centre médical en circuit fermé aux allures de foyer chaleureux, discret pour ne pas déranger les riverains. Pour beaucoup, le CASA est avant tout une maison, et sa communauté une famille sur laquelle compter quand l’addiction a tout emporté. Auprès de sa compagne endormie au sol, Hassan Mohana raconte à l'AFP qu'il vient tous les jours prendre son traitement de méthadone, substitut de l'héroïne, mais également se reposer et se doucher avant de commencer son travail de nuit. "Ça m'a permis de me retrouver, de garder un travail, de me réinsérer dans la société", explique l'homme de 40 ans, qui fréquente le CASA depuis son ouverture. L'héroïne et le "Kadhafi", mélange de tramadol et d'alcool, populaire par son prix bas (moins d'un euro la dose), sont les principales drogues consommées par les usagers qui fréquentent le centre. Le CASA distribue de la méthadone, un substitut qui a permis à Mamadou Touré de connaître "une deuxième naissance", en arrêtant l'héroïne consommée depuis l'adolescence. "Pendant des années, j'alternais entre le fumoir et la prison", témoigne l'homme de 47 ans. Aujourd'hui, il dit avoir trouvé un sens à sa vie: il est devenu éducateur pair au centre, un référent qui aide les usagers à s'en sortir à leur tour. - "Comme des chiens" - Sa fille de neuf mois endormie contre sa poitrine, Massita Konaté se rappelle l'enfer des fumoirs, où elle a vécu pendant des années. "Les gens y meurent comme des chiens, personne ne vient les chercher", témoigne la jeune maman, dont les avant-bras portent les stigmates des injections d'héroïne. A 35 ans, Massita aussi est sous méthadone. Si elle a retrouvé un appartement, elle continue de passer ses journées au CASA pour "être avec des gens qui (la) comprennent". Le CASA ne peut accueillir tous les consommateurs: alors, des maraudes sont menées dans des fumoirs, aussi appelés ghettos. Dans ces abris de fortune, les usagers fument du crack, du cannabis, s'injectent de l'héroïne, et essayent de survivre. Un bon accueil est réservé aux visages familiers des bénévoles et employés de CASA, venus faire de la prévention, distribuer des préservatifs ou des seringues à usage unique. "On n'a pas la force, on est faibles. Mais avec de l'aide, on peut changer, et travailler", assure David Junior, 34 ans. "Beaucoup de personnes malades au fumoir n'osent pas venir au CASA", explique Anicet Tagnon, responsable des activités communautaires. "C'est donc le centre qui se déplace vers eux", poursuit-il. "Il y a un fort enjeu d'information. Certains ne savent même pas qu'ils pourraient avoir accès à de la méthadone", appuie le Dr Fériole Zahoui. Depuis son ouverture, sous l'impulsion de Médecins du Monde et géré par l'ONG Espace Confiance, le CASA estime avoir accompagné plus de 3.000 personnes. Son fonctionnement annuel coûte environ 218.000 euros, financés en grande partie par l'agence de coopération Expertise France.
Dix jours après avoir bénéficié d’une liberté provisoire dans le cadre de l’affaire du Fonds Covid, Mansour Faye a effectué un retour très remarqué à Saint-Louis.
Accueil populaire pour Fallou Fall : Ses premiers mots après sa libération
Alors que la Fédération Guinéenne de Football est en quête d’un nouveau sélectionneur pour diriger son équipe nationale, un nom bien connu du football ouest-africain était pressenti : Amara Traoré
Depuis l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême en mars 2024, le Sénégal semble à la croisée des chemins.
La BPI France, Banque Publique d'Investissement, vient d'organiser ce 8 juillet 2025 à Dakar, à une semaine pile de la fête nationale française qui commémore l'historique '(R...)Évolution française' de 1789...
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, effectue depuis ce jeudi matin, et ce jusqu'à demain vendredi 13 juin...
Des innovations comme en écho au thème retenu sous le pavillon Sénégal : “Innovation au service de l'agriculture durable”
Brutal, a été le réveil au Centre national de l’éducation populaire sportive (Cneps) de Thiès. Une cinquantaine d’employés dudit établissement ayant été envoyée au chômage en début de semaine par le Ministère des Sports. Un personnel dont certains ont passé plus d’une vingtaine d’années sur place.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres...
Ces derniers jours, l’histoire des contrats de migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne a déchainé beaucoup de passions dans notre pays.
Le Premier ministre Ousmane Sonko est en train de décliner les ambitions du gouvernement dans le cadre de sa déclaration de politique générale.
Nouvelle Responsabilité, mouvement politique fondé par Amadou Ba, s'est insurgé dans un communiqué contre ce qu'il considère comme des arrestations arbitraires et...
Le nombre de migrants entrés illégalement en Espagne via les îles Canaries a dépassé dès fin novembre le record annuel établi en 2023, en raison d'une forte hausse des arrivées au cours des dernières semaines, selon le ministère de l'Intérieur.
Parmi les jetons en prévente actuellement, le portefeuille populaire Best Wallet a mis sur le marché $BEST
Dans le cadre de la campagne électorale pour les élections législatives de 2024, la tête de liste de la coalition Pastef a eu droit à un accueil populaire « chez lui » à Sébikotane
La mouvance présidentielle est à la conquête d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale avec la coalition les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF).
Diourbel, le berceau d’une mobilisation historique.
Hier, la caravane de la coalition SAMM Sa Kàddu a électrisé les rues de Tambacounda, dans un élan galvanisé par la libération de l’un de ses leaders clés, Bougane Gueye Dany.