Journée mondiale de prévention du suicide : Une main tendue peut sauver une vie
Chaque 10 septembre, la communauté internationale commémore la Journée mondiale de prévention du suicide, une date consacrée à la sensibilisation sur une tragédie silencieuse. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 700 000 personnes se donnent la mort chaque année dans le monde, soit une toutes les 40 secondes.
Le Sénégal n’échappe pas à ce phénomène. Des cas de suicide sont régulièrement rapportés dans plusieurs régions du pays, touchant aussi bien des jeunes que des adultes. Toutefois, aucune statistique nationale consolidée n’est disponible, ce qui complique l’évaluation de l’ampleur du problème.
Des experts en santé mentale soulignent que ce manque de données traduit aussi le poids des tabous sociaux et culturels, qui freinent la discussion publique autour du suicide et de la santé mentale.
Selon les spécialistes, les causes du suicide sont variées : troubles psychiques comme la dépression, l'isolement social, les difficultés économiques, les violences ou encore les addictions. Dans bien des cas, il s’agit d’un cumul de souffrances non exprimées et non prises en charge.
La prévention passe avant tout par la parole et l’écoute. « Il est essentiel de briser le silence et d’encourager ceux qui souffrent à demander de l’aide. Le soutien des proches peut être déterminant », expliquent des psychologues.
Les associations de santé mentale et certaines structures hospitalières appellent à renforcer les mécanismes d’accompagnement psychologique, mais aussi à investir davantage dans la formation de professionnels spécialisés.
Au-delà des familles et des proches, la lutte contre le suicide interpelle aussi les pouvoirs publics, les écoles, les associations et les médias. Tous sont appelés à contribuer à une meilleure sensibilisation et à créer des environnements plus sûrs et plus inclusifs.
Alors que le Sénégal célèbre ses victoires sportives et politiques, cette journée rappelle une autre bataille : celle de la santé mentale. Parce que derrière chaque chiffre, il y a une vie, une histoire et qu’un mot, un geste, une écoute peuvent suffire à sauver une vie.
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